Le 20 mars, Abhisit Vejjajiva avait annoncé avoir convaincu les "chemises rouges", partisans de l'ex-Premier ministre en exil Thaksin Shinawatra, de discuter avec 2 de ses émissaires aujourd'hui pour trouver une issue à la crise.
M. Vejjajiva a indiqué qu'il enverra dans un premier temps le ministre de l'Éducation, Chinnaworn Boonyakiat, et le secrétaire général auprès du Premier ministre Korbsak Sabhavasu pour discuter avec les dirigeants du Front uni pour la démocratie contre la dictature (UDD) des moyens susceptibles de mettre fin à la crise politique. Les membres de la Commission nationale des droits de l'homme et quelques sénateurs devraient coordonner les préparatifs des discussions, a-t-il ajouté.
Mais les leaders "rouges" avaient démenti l'accord quelques heures plus tard, affirmant qu'ils ne discuteraient qu'avec le chef du gouvernement en personne.
"Ce ne me pose pas de problème", a répondu Abhisit le 21 mars dans une émission de télévision hebdomadaire. "Ils peuvent me parler, mais avant d'en arriver là, ils doivent discuter avec mes représentants pour parler du contour des discussions et de leur organisation".
Les "rouges" étaient 65.000 dans les rues de la capitale le 20 mars, une affluence surprenante pour un mouvement qui semblait en déclin à la fin de la semaine et sur laquelle les responsables du mouvement veulent capitaliser.
Abhisit a de nouveau accusé Thaksin, qui s'adresse à ses partisans tous les soirs par vidéo-conférence depuis Dubaï, d'être le principal obstacle aux discussions. "Il semble que Thaksin ne veut pas parler", a-t-il estimé. "Si (+les rouges+) viennent (discuter), cela voudra dire qu'ils veulent la démocratie. Sinon, c'est qu'ils font ce que Thaksin leur demande de faire".
AFP-XINHUA/VNA/CVN