Mme Clinton, arrivée à Moscou à 07h30 (04h30 GMT), s'est entretenu dans la journée avec son homologue russe, Sergueï Lavrov, sur le nouveau traité de désarmement nucléaire qui doit succéder à START 1, conclu en 1991 et arrivé à échéance le 5 décembre 2009. Une conférence de presse était prévue à 13h00 GMT.
Des négociateurs russes et américains se retrouvent régulièrement depuis de longs mois à Genève pour mettre au point le nouveau document, souhaité par les présidents Barack Obama et Dmitri Medvedev.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé le 18 mars les 2 pays à procéder à la signature "le plus vite possible".
"J'espère sincèrement que vous et le président américain Obama allez signer le traité START le plus vite possible", a déclaré M. Ban lors d'une rencontre au Kremlin avec Dmitri Medvedev. "J'espère bien", a répondu M. Medvedev en anglais.
Si les 2 pays signent un nouveau traité START, a dit M. Ban sur une radio russe, ce sera très important et positif pour le sommet sur la sécurité nucléaire prévu le 12 avril à Washington et la conférence de révision sur le Traité de non prolifération nucléaire en mai à New York.
Selon le quotidien russe Kommersant d'hier, l'accord pourrait être conclu avant le 12 avril.
MM. Medvedev et Obama ont exprimé le 13 mars, au cours d'un entretien téléphonique, leur "satisfaction du niveau très avancé des préparatifs" du nouveau projet d'accord. Ils avaient défini en juillet comme objectif de ramener le nombre des têtes nucléaires dans une fourchette de 1.500 à 1.675 pour chacun des 2 pays et de réduire le nombre de vecteurs capables de les transporter entre 500 et 1.100.
La principale controverse qui pèse sur les négociations est le projet américain de défense antimissile en Europe de l'Est.
La Russie souhaite un lien "juridiquement contraignant" entre les armes offensives et défensives, alors que Mme Clinton ne veut pas lier le dossier START et le bouclier.
Le président de la Douma (Chambre basse du parlement russe), Boris Gryzlov, dont le parti Russie unie est majoritaire, a prévenu mardi que les députés ne ratifieraient pas le traité si un tel lien n'était pas établi.
Officiellement, Mme Clinton effectue une visite de 2 jours en Russie pour participer à Moscou à une réunion du Quartette pour le Proche-Orient.
Cette rencontre pourrait aboutir à accentuer la pression sur Israël qui a annoncé la semaine dernière la construction de 1.600 logements dans la partie arabe de Jérusalem, en pleine visite du vice-président américain Joe Biden en Israël. Une annonce qui a suscité de fortes tensions diplomatiques entre l'État hébreu et les États-Unis.
La secrétaire d'État américaine et son homologue russe ont rencontré les autres représentants du Quartette - la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton et le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon - lors d'un dîner hier soir avant de nouveaux pourparlers aujourd'hui.
AFP-XINHUA/VNA/CVN
(19/03/2010)