Le président palestinien Abbas appelle l' l'Union européenne à jouer un rôle plus actif

Le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé l'Union européenne (UE) le 17 mars à jouer un rôle plus actif dans le processus de paix au Proche-Orient.

Abbas a lancé l'appel à l'occasion d'une rencontre avec la nouvelle responsable de politique étrangère de l'UE, Catherine Ashton, à Ramallah, en Cisjordanie. Abbas a vivement recommandé à Mme Ashton de maintenir l'aide économique européenne aux Palestiniens "pour contribuer à la construction d'établissements palestiniens", d'après l'agence de presse palestinienne Wafa.

Le reportage a affirmé que le président Abbas a briefé Ashton sur les développements dans la région, essentiellement sur le processus de paix bloqué et la position palestinienne relative à la reprise des négociations de paix avec Israël. "Le président Abbas a confié à Ashton qu'il est nécessaire qu'Israël et les Palestiniens tiennent les engagements mentionnés dans la Feuille de route du plan de paix", a précisé le reportage.

Après des discussions à Ramallah avec Abbas, Ashton devait se rendre hier dans la bande de Gaza dirigée par le Hamas. Sa tournée au Proche-Orient l'a menée tour-à-tour en Égypte, en Syrie, au Liban et en Jordanie.

Pendant sa visite, Ashton a indiqué vouloir se rendre dans la bande de Gaza "pour voir de près la situation dans l'enclave et suivre le mécanisme d'acheminement de l'aide européenne et ses avantages".

Israël, qui avait refusé au départ de permettre à Ashton de traverser vers la bande de Gaza via ses territoires, a finalement accepté la requête suite à une pression européenne.

Entre temps, une importante agence humanitaire internationale a exhorté le 17 mars Ashton à se focaliser sur la levée du blocus sur la bande de Gaza lors de sa visite dans l'enclave côtière hier.

Dans une déclaration, Oxfam International, qui est présent dans les territoires palestiniens, a vivement recommandé à Ashton de "faire de la levée immédiate du blocus israélien imposé sur la bande de Gaza sa priorité première". Oxfam a estimé que le siège, imposé par Israël depuis juin 2007, a placé l'économie de Gaza au bord de l'effondrement et paralysé les services hydrauliques et sanitaires dans l'enclave appauvrie.

L'UE, premier bailleur de fonds des Palestiniens, "n'a jusqu'ici pas réussi à mener une action à la hauteur de ses mots forts", a estimé Oxfam, faisant allusion à une conférence internationale des bailleurs de fonds tenue il y a un an qui allouait plus de 4 milliards de dollars à la reconstruction de Gaza. "Peu de cet argent a été utilisé en raison de la politique de blocus israélienne", a affirmé la déclaration.

XINHUA/VNA/CVN

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