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Le cessez-le-feu entré en vigueur le 15 février reste très fragile, même si les chefs de la diplomatie allemande et russe ont constaté "des progrès", notamment dans le retrait des armes lourdes, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères russe.
De gauche à droite : La chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini, le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier et leur homologue letton Edgars Rinkevics, le 6 mars à Riga. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Tous les acteurs de ce conflit, y compris la Russie", sont d'accord pour renforcer la mission de l' l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) en Ukraine, pour atteindre mille observateurs, contre 450 actuellement dont 324 dans l'Est, a annoncé le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier après avoir parlé à son homologue russe Sergueï Lavrov.
L'OSCE "aura également la possibilité de voir les lieux où sont entreposées les armes qui ont été retirées de la ligne de front", a continué le ministre allemand après une réunion de l'Union européenne à Riga (Lettonie).
Selon lui, la chancelière allemande Angela Merkel et le président russe Vladimir Poutine se sont entretenus de cette question par téléphone vendredi 6 mars.
Le secrétaire général de l’OSCE, Lamberto Zannier, avait été invité à Riga pour exposer la situation dans l'Est séparatiste ravagé par dix mois de conflit qui ont fait plus de 6.000 morts.
"Il y a des zones que nous ne pouvons tout simplement pas atteindre", avait expliqué Lamberto Zannier avant son intervention. Il a posé comme "condition préalable au renforcement" de son contingent d'observateurs "d'avoir plus d'accès" notamment aux endroits où les armes lourdes sont entreposées, "pour éviter tout risque de voir l'accord (de cessez-le-feu) contourné".
Si les deux parties font des "difficultés", c'est du côté des séparatistes qui tiennent les villes de Lougansk et Donetsk qu'il y a "le plus de blocages", a décrit M. Zannier.
Vendredi soir 6 mars, la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a pour sa part relevé que le nombre de 500 observateurs initialement prévu il y a un an n'avait jamais pu être atteint.
L'UE et l'OSCE ont également discuté d'un renforcement de la surveillance aérienne, en augmentant le nombre de drones qui survolent la zone ou en recourant plus amplement aux images satellitaires, a-t-elle expliqué.
AFP/VNA/CVN