>>François Hollande en visite le 11 mai à Cuba, une première pour un président français
>>De "sérieux désaccords" persistent entre les États-Unis et Cuba malgré les progrès réalisés
Prévue sur deux jours, la troisième session de ce dialogue entamé en mai 2014 doit aborder à huis-clos les questions des droits de l'homme et de l'ouverture politique. Les parties ont pour objectif de conclure un "Accord de dialogue politique et de coopération" censé tourner la page d'une décennie de brouille.
"Nous avons un programme focalisé sur le thème de la coopération avec l'ambition de commencer à évoquer les deux autres points (dialogue politique et commerce) pour poser les bases des prochaines étapes", a expliqué un diplomate européen.
Les conversations sont menées par le chef négociateur européen Christian Leffler et le vice-ministre cubain des Affaires étrangères Abelardo Moreno. Les deux hommes avaient déjà dirigé les débats en avril et août 2014 à La Havane puis à Bruxelles.
Initialement prévue en janvier, cette session avait été reportée en décembre à la demande de la partie cubaine peu avant l'annonce du dégel avec les États-Unis.
L'UE avait alors salué un "tournant historique" et sa chef de la diplomatie, Federica Mogherini, avait dit espérer nouer des relations "avec l'ensemble de la société cubaine.
Processus de normalisation avec La Havane
De son côté, l'Espagne avait en janvier appelé l'UE à accélérer le processus de normalisation avec La Havane, pour ne pas perdre du terrain face à Washington notamment en matière d'échanges commerciaux.
Le chef de la diplomatie espagnole Jose Manuel Garcia Margallo avait ainsi exhorté à "donner la possibilité aux entreprises de l'UE de concurrencer les entreprises américaines".
Pour Cuba, la signature d'un accord de coopération avec l'UE libèrerait l'aide européenne ainsi que de nouveaux débouchés alors que son économie bat de l'aile, sous l'effet d'une croissance en berne (1,3% en 2014) et de l'embargo américain, toujours en vigueur.
Les cigares cubains, un des principaux produits d'exportation de l'île, sont taxés à 26% à l'entrée dans l'UE, pénalisant les ventes du monopole Habanos S.A. par rapport aux concurrents centre-américains et dominicains, exempts de droits de douane.
Ces dernières années, le commerce entre Cuba et le bloc européen a gagné en volume, faisant de l'UE le deuxième partenaire de l'île après le Venezuela, avec 3,7 milliards d'échanges en 2012, selon les derniers chiffres officiels publiés.
Depuis la reprise de contact entre l'UE et Cuba en 2008, les Européens ont consacré 110 millions de dollars à des programmes d'aide au développement sur cette île.
>>De "sérieux désaccords" persistent entre les États-Unis et Cuba malgré les progrès réalisés
Prévue sur deux jours, la troisième session de ce dialogue entamé en mai 2014 doit aborder à huis-clos les questions des droits de l'homme et de l'ouverture politique. Les parties ont pour objectif de conclure un "Accord de dialogue politique et de coopération" censé tourner la page d'une décennie de brouille.
Un coin de La Havane. Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous avons un programme focalisé sur le thème de la coopération avec l'ambition de commencer à évoquer les deux autres points (dialogue politique et commerce) pour poser les bases des prochaines étapes", a expliqué un diplomate européen.
Les conversations sont menées par le chef négociateur européen Christian Leffler et le vice-ministre cubain des Affaires étrangères Abelardo Moreno. Les deux hommes avaient déjà dirigé les débats en avril et août 2014 à La Havane puis à Bruxelles.
Initialement prévue en janvier, cette session avait été reportée en décembre à la demande de la partie cubaine peu avant l'annonce du dégel avec les États-Unis.
L'UE avait alors salué un "tournant historique" et sa chef de la diplomatie, Federica Mogherini, avait dit espérer nouer des relations "avec l'ensemble de la société cubaine.
Processus de normalisation avec La Havane
De son côté, l'Espagne avait en janvier appelé l'UE à accélérer le processus de normalisation avec La Havane, pour ne pas perdre du terrain face à Washington notamment en matière d'échanges commerciaux.
Le chef de la diplomatie espagnole Jose Manuel Garcia Margallo avait ainsi exhorté à "donner la possibilité aux entreprises de l'UE de concurrencer les entreprises américaines".
Pour Cuba, la signature d'un accord de coopération avec l'UE libèrerait l'aide européenne ainsi que de nouveaux débouchés alors que son économie bat de l'aile, sous l'effet d'une croissance en berne (1,3% en 2014) et de l'embargo américain, toujours en vigueur.
Les cigares cubains, un des principaux produits d'exportation de l'île, sont taxés à 26% à l'entrée dans l'UE, pénalisant les ventes du monopole Habanos S.A. par rapport aux concurrents centre-américains et dominicains, exempts de droits de douane.
Ces dernières années, le commerce entre Cuba et le bloc européen a gagné en volume, faisant de l'UE le deuxième partenaire de l'île après le Venezuela, avec 3,7 milliards d'échanges en 2012, selon les derniers chiffres officiels publiés.
Depuis la reprise de contact entre l'UE et Cuba en 2008, les Européens ont consacré 110 millions de dollars à des programmes d'aide au développement sur cette île.
AFP/VNA/CVN