"La stabilisation de l'économie mondiale et des marchés financiers reste notre plus haute priorité", indique le communiqué publié le 14 février par les ministres des Finances et les banquiers centraux des 7 pays les plus riches (États-Unis, Japon, Allemagne, Grande-Bretagne, France, Italie, Canada) à l'issue d'une réunion à Rome.
Le G7 a souligné que "des réformes urgentes du système financier international étaient nécessaires" car la crise a mis en exergue ses "faiblesses profondes".
Le secrétaire au Trésor américain Timothy Geithner, qui assistait à sa première rencontre internationale, a affirmé que les États-Unis, dont le libéralisme économique est accusé d'avoir contribué à la crise financière, allaient travailler avec leurs partenaires pour trouver un consensus sur ces réformes.
"Nous allons travailler étroitement avec nos collègues du G7 et du G20 pour trouver un consensus sur des réformes qui répondent à l'ampleur des problèmes révélés par cette crise", a déclaré M. Geithner.
Le G20 regroupe le G7 et les principales économies émergentes. Ses chefs d'État et de gouvernement doivent se réunir à Londres le 2 avril pour discuter de ces réformes après une première réunion sur ce thème à Washington en novembre.
Les ministres des Finances du G7 se sont aussi engagés à ne pas céder au protectionnisme, alors que les États-Unis, en raison de la clause "Buy American" (achetez américain) contenue un temps dans leur plan de relance adopté vendredi par le Congrès, et la France, pour ses aides au secteur de l'automobile, ont été très critiqués.
Le G7 "reste engagé à éviter des mesures protectionnistes qui ne feraient qu'exacerber le retournement" économique, et à "ne pas ériger de nouvelles barrières", selon le communiqué de la réunion. Ce texte réaffirme par ailleurs l'objectif d'"une conclusion rapide et ambitieuse du cycle de Doha" sur la libéra- lisation du commerce mondial, alors que celui-ci est bloqué depuis plusieurs années.
Le G7 a par ailleurs "salué les mesu-res budgétaires prises par les autorités chinoises" et "la confirmation de leur engagement à promouvoir un taux de change plus souple qui devrait permettre l'appréciation continue du renminbi (yuan) et permettre une croissance plus équilibrée en Chine et dans le monde".
Ces félicitations tranchent avec le ton nettement plus ferme envers la Chine que les ministres des Finances du G7 avaient adopté au cours de leurs dernières réunions.
Le Fonds monétaire international (FMI) doit, selon le G7, bénéficier de nouvelles ressources et a un rôle "crucial" à jouer face à la crise, souligne encore le communiqué.
Sur la réforme du système financier, les ministres ont chargé samedi leurs services de préparer dans les 4 prochains mois un rapport sur "le développement d'une palette commune de principes et de normes, sur la propriété, l'intégrité et la transparence de l'activité économique et financière internationale".
Ils répondent en cela à une proposition du ministre italien de l'Économie, Giulio Tremonti, hôte de la réunion, qui a suggéré un "étalon légal" pour consolider ces normes.
AFP/VNA/CVN