Une entente sur le plan de relance au sein du Congrès américain

Le Sénat et la Chambre des représentants des États-Unis sont parvenus à un accord sur le plan de relance du président Barack Obama, ont indiqué des parlementaires le 11 février.

Sénateur Susan Collins a affirmé que le coût du plan sera de 789 milliards de dollars, montant moins important par rapport aussi bien au projet du Sénat (838 milliards de dollars) approuvé mardi, qu'à celui de la Chambres des représentants adopté le mois dernier (819 milliards de dollars).

"Je suis particulièrement contente que nous nous accordons sur le montant plafond de 789 milliards de dollars", a-t-elle déclaré lors d'une récente conférence de presse.

Une fois adopté par le Congrès, le projet de loi sur ce plan de relance sera envoyé au président Obama pour qu'il le signe. Le président Obama avait exigé l'adoption du plan de relance avant le 16 février.

Pourtant, le plan a laissé les investisseurs sceptiques mercredi alors qu'une nouvelle rafale de résultats révélait l'ampleur de la crise dans la sidérurgie, l'automobile et le pétrole.

D'autres pays ont pris des mesures de relance

Le gouvernement irlandais a annoncé qu'il allait injecter 7 milliards d'euros dans les 2 principales banques du pays, Allied Irish bank (AIB) et Bank of Ireland (BofI), au lieu des 4 milliards évoqués en décembre.

Pékin a dévoilé de son côté un plan de soutien au secteur de la construction navale, le troisième du monde. Ce secteur a été particulièrement frappé par la crise mondiale, avec un déclin de 44% des commandes sur les 11 premiers mois.

La Suisse a lancé la deuxième phase de son plan de soutien à l'économie, d'un montant de 467,4 millions d'euros, afin de venir en aide à ses entreprises sinistrées.

Face au foisonnement des plans de relance, la présidence tchèque de l'Union européenne (UE) a annoncé la tenue d'un sommet extraordinaire des chefs d'État et de gouvernements européens le 1er mars à Bruxelles.

Il sera mis à profit pour discuter du plan de soutien au secteur automobile annoncé en France et critiqué par les partenaires européens qui y voient une mesure "protectionniste". Le plan prévoit un engagement des constructeurs de main- tenir la production et l'emploi en France.

Les marchés financiers n'ont guère trouvé de réconfort du côté des résultats des entreprises au titre de 2008. La deuxième banque helvétique, Crédit Suisse, a ainsi annoncé une perte de 5,5 milliards d'euros, largement supérieure aux prévisions.

Le géant de l'acier ArcelorMittal a accusé une baisse de 9% de son bénéfice et indiqué qu'il pourrait supprimer davantage d'emplois que prévu (9.000 programmés).

Au Benelux, les actionnaires de Fortis ont voté contre le démantèlement du bancassureur par les Etats belge et néerlandais et le français BNP, rejetant le plan de sauvetage de ce pilier de la finance à l'avenir à nouveau compromis.

Sur le front macro-économique, les nouvelles n'étaient guère plus rassurantes.

En France, la ministre de l'Économie, Christine Lagarde, a averti que les chiffres de la croissance pour le quatrième trimestre 2008 seraient "très mauvais", estimant "très probable" un recul de 1,2% du PIB.

La Grande-Bretagne s'attend à une contraction du PIB de 4% sur un an à la mi-2009, et jusqu'à 6% dans la pire des hypothèses, selon un rapport de la Banque d'Angleterre. Le taux de chômage dans le royaume a en outre grimpé à 6,3% sur les 3 mois achevés en décembre, un sommet depuis mars 1998.

Les exportations de la Chine ont chuté comme jamais en plus d'une décennie en janvier (-17,5%), tandis que ses importations s'effondraient encore plus (-43,1%).

Et alors que le Canada a enregistré en décembre un déficit commercial de 458 millions de dollars (366 M d'USD), son premier en 33 ans, les États-Unis ont réduit le leur sous l'effet de la baisse des échanges du pays avec le reste du monde.

AFP/VNA/CVN

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