"Les mesures décidées jusqu'ici au niveau européen sont insuffisantes pour répondre aux besoins de notre industrie", a jugé M. Ghosn, qui est également le patron du groupe français Renault.
À l'automne, l'ACEA avait réclamé un total de 40 milliards d'euros de prêts à faible taux d'intérêt.
"Jusqu'à présent, les fabricants de véhicules ont déjà fait des demandes pour plus de 6 milliards d'euros auprès de la Banque européenne d'investissement (BEI) et les fonds nécessaires en 2009 pourraient facilement atteindre 15 milliards", a estimé le président de l'Association, lors d'une réception à Bruxelles.
Et selon lui, "des niveaux similaires pourraient bien être nécessaires les années suivantes".
"Cette aide est urgente pour maintenir la capacité d'innovation de notre industrie et assurer la transition vers une flotte à faibles émissions de CO2", a-t-il plaidé.
Face à la crise de l'automobile, plusieurs pays européens ont également annoncé des plans d'aide nationaux.
La France a notamment dévoilé des aides supplémentaires à l'automobile d'un montant global de 7,8 milliards d'euros, dont des prêts de 3 milliards chacun aux constructeurs PSA Peugeot Citroën et Renault, sous condition de maintien des usines en France.
Les constructeurs automobiles réclament aussi une stratégie "coordonnée" à l'échelle européenne en matière d'incitations à l'achat de véhicules neufs et des mesures d'aide au chômage temporaire.
L'ACEA table sur une baisse de 15% de la production automobile européenne en 2009 (après un recul de 5% en 2008). L'industrie automobile européenne emploie directement 2,2 millions de personnes et représente environ 10 millions d'emplois indirects.
AFP/VNA/CVN