Le forum des ministres des Finan-ces de la zone euro, l'Eurogroupe, a appelé les entreprises à éviter le recours aux licenciements collectifs et à privilégier le chômage partiel, du fait de la situation "inqui- étante" de l'emploi.
Les Européens préparent un sommet extraordinaire sur la crise d'ici la fin du mois à Bruxelles pour resserrer les rangs au moment où la tentation du chacun pour soi refait surface. Un plan d'aide à l'automobile française est ainsi devenu emblématique de la controverse sur le retour du protectionnisme.
La France va consentir 2 prêts de 3 milliards d'euros à Renault et PSA Peugeot Citroën en échange de la pérennité des sites d'assemblage, a annoncé le président Nicolas Sarkozy.
Aux États-Unis, les sénateurs devaient voter mardi sur le plan de relance économique discuté depuis plusieurs semaines au Congrès. Le Sénat devra ensuite trouver un compromis avec la Chambre des représentants, qui a adopté un plan de 819 milliards de dollars.
Ce plan prévoit de régler la question des actifs douteux des banques en faisant appel à des capitaux privés bénéficiant d'une garantie publique, selon des fuites dans la presse. Malgré l'avalanche de mauvaises nouvelles, les Bourses européennes ont terminé en légère hausse, Paris progressant de 0,39%, Francfort de 0,48% et Londres de 0,37%.
La Bourse de New York a fini en très petite baisse en attendant de nouvelles mesures pour les banques américaines et l'adoption du plan de relance de l'économie. Le Dow Jones a perdu 0,12%.
Tokyo avait auparavant terminé en baisse de 1,33%. La crise frappe durement le Japon qui a publié une série de chiffres catastrophiques.
Le constructeur automobile Nissan, partenaire du français Renault, poursuit les plans sociaux : 20.000 postes supplémentaires seront supprimés au cours de l'exercice 2009-2010.
Le nombre de faillites d'entreprises au Japon a bondi de 30,2% en janvier. Quant à l'excédent courant de l'archipel, il s'est effondré de 92,1% en décembre.
En Europe, l'excédent commercial de l'Allemagne, qui traverse sa pire crise économique depuis 1945, a reculé de 8,7% en 2008, pour atteindre 178,2 milliards d'euros.
En France, la banque centrale a estimé que le produit intérieur brut (PIB)devrait baisser de 0,6% au premier trimestre 2009, après un recul attendu au dernier trimestre, ce qui marquerait le début de la récession.
La plupart des économistes et le gouvernement estiment que le PIB du dernier trimestre a été très mauvais, anticipant une chute de l'ordre de 1%.
En Italie, le gouvernement prévoit une contraction du PIB de 2% cette année et un déficit public atteignant 3,7% du PIB.
AFP/VNA/CVN