"Si quelqu'un nous demande d'aider à établir un dialogue direct (entre Washington et Téhéran), nous sommes prêts à contribuer à ce qu'un tel dialogue s'engage", a déclaré M. Ivanov dans une interview exclusive à l'AFP. "Mais je dois reconnaître que cela ne dépend pas beaucoup de nous", a ajouté ce proche collaborateur du Premier ministre Vladimir Poutine.
La Russie construit en Iran une centrale nucléaire et a ignoré les appels de pays occidentaux à infliger des sanctions plus sévères à Téhéran en raison de son programme nucléaire dont la finalité serait selon Washington de fabriquer des bombes atomiques.
M. Ivanov a salué la volonté diplomatique exprimée par M. Obama, qui avait indiqué en janvier que les États-Unis étaient prêts à "tendre la main" à l'Iran à condition que Téhéran "desserre le poing". "Nous sommes tout à fait pour de tels pourparlers et pensons qu'ils pourraient résoudre des questions récurrentes sur le programme nucléaire iranien et d'autres aspects gênants dans les relations irano-américaines", a-t-il ajouté.
Il serait nécessaire de négocier avec l'Iran pour résoudre le conflit au Proche-Orient et d'aboutir à la paix en Irak et en Afghanistan, a encore dit M. Ivanov.
Des diplomates des 5 membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU et de l'Allemagne ont salué le 4 février la proposition du président américain, Barak Obama, d'engager un dialogue direct avec l'Iran sur son programme nucléaire et de résoudre cette question par des moyens diplomatiques.
Les diplomates de Grande-Bretagne, de Chine, de France, de Russie, des États-Unis et d'Allemagne se sont réunis le 4 février à Wiesbaden, dans l'Ouest de l'Allemagne, pour discuter de la question du nucléaire iranien.
Les 6 se consulteront sur les mesures à prendre alors que la nouvelle administration américaine revoit sa politique sur l'Iran, indique un communiqué publié au terme de la réunion. Ils ont appelé l'Iran à coopérer pleinement avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Cette rencontre est intervenue après que l'Iran eut mis en orbite lundi un satellite grâce à un nouveau missile susceptible de renforcer ses capacités balistiques.
Les 6 pays ont demandé à l'Iran d'arrêter l'enrichissement d'uranium en échange d'une aide économique et énergétique.
Les États-Unis et leurs alliés accusent l'Iran de développer l'arme nucléaire sous le couvert de son programme nucléaire civil, ce que dément Téhéran.
AFP-XINHUA/VNA/CVN