M. Poutine, en inaugurant le 11 juin l'Exposition nationale russe au Grand Palais de Paris avec son homologue français François Fillon, avec lequel il s'était entretenu tête-à-tête la veille, a indiqué que "dans les domaines scientifique et technologique, nous devons unir nos efforts", afin de faire face ensemble aux grands défis de la sécurité et de la globalisation.
"Exposition nationale russe", grand événement dans le cadre de l'année croisée France-Russie, présente les plus grandes innovations russes en matière d'industrie, de sciences et de nouvelles technologies.
D'autre part, le ministre russe de l'Industrie, Viktor Khristenko, a fait également dévoiler, en marge de la visite présidentielle, son souhait de renforcer la coopération technologique bilatérale, mais sous une autre forme.
Évoquant l'intention russe pour l'achat de 4 navires de guerre français Mistral, le ministre a indiqué qu'"il n'y a rien de politique là-dedans, que du business. Pour nous, le plus important, c'est d'acheter des technologies, c'est ça l'avenir".
Le vice-ministre russe Igor Setchine, a estimé pour sa part que "ça ne vaut pas la peine d'acheter des produits, les technologies sont beaucoup plus importantes".
Les propos de ces hauts responsables russes semblent faire échos à la déclaration précédente de M. Poutine à la presse française. Dans son interview accordée à la presse française et réalisée avant son départ pour Paris, M. Poutine a souligné que "cette transaction ne peut être intéressante que dans le cas où elle sera accompagnée en parallèle d'un transfert de technologies".
D'un poids de 23.700 tonnes, le Mistral est le deuxième plus grand appareil de la flotte française et est capable de transporter jusqu'à 16 hélicoptères ainsi qu'un bataillon d'infanterie navale accompagné de ses blindés.
Lors de la visite d'État du président russe Dmitri Medvedev en France en mars dernier, le président français Nicolas Sarkozy a indiqué que les 2 pays avaient entamé des "négociations exclusives" sur l'achat par Moscou de 4 navires de type Mistral.
Néanmoins, la Russie insiste qu'elle veut acheter un exemplaire et en construire 3 autres dans ses propres chantiers navals, alors que la France souhaite en fabriquer 2 exemplaires "sans équipement militaire" sur 4 à Saint-Nazaire, en France.
M. Poutine est arrivé en France le 10 juin pour une visite de 2 jours. En plus de son entretien avec M. Fillon et l' inauguration de l'exposition russe, il a rencontré également à cette occasion le président français Nicolas Sarkozy, l'ancien président français Jacques Chirac et le président du géant pétrolier français Total, Christophe de Margerie.
XINHUA/VNA/CVN