Le président russe Vladimir Poutine à Moscou, le 9 septembre. |
Le président russe Vladimir Poutine à Moscou, le 9 septembre. Photo : AFP/VNA/CVN |
"Les dernières réserves d'armes chimiques de l'arsenal russe vont être détruites aujourd'hui", a assuré M. Poutine selon des images de la télévision russe, saluant un "évènement historique" et "un pas énorme vers un monde plus équilibré, plus sûr".
Le président russe s'exprimait par vidéoconférence avec les responsables de la destruction du dernier stock russe situé à Kizner, un village de la région de la Volga.
L'Organisation internationale pour l'Interdiction des Armes chimiques (OIAC), dont des responsables étaient présents à Kizner, a "félicité" la Russie dans la foulée de l'annonce de Vladimir Poutine.
La Russie et les États-Unis, qui avaient amassé pendant la Guerre froide d'énormes stocks d'armes chimiques, s'étaient engagés à les détruire avant avril 2012 aux termes de la Convention de 1997 sur l'interdiction des armes chimiques, avant d'annoncer ne pas être en mesure de respecter ce calendrier.
La Russie avait ainsi reporté une première fois l'échéance à décembre 2015, avant de la repousser à nouveau à 2020. De leur côté, les États-Unis ont fixé l'échéance de 2023 pour la destruction totale de leur stock.
40.000 tonnes détruites
"L'achèvement du programme de la destruction vérifiée des armes chimiques de la Russie est une étape importante en vue d'atteindre les objectifs de la Convention sur les Armes chimiques", a déclaré le directeur général de l'OIAC Ahmet Üzümcü dans un communiqué.
Près de 200 pays ont adhéré à la convention de 1997, qui interdit la recherche, la production, le stockage et l'utilisation d'armes chimiques. Selon l'OIAC, 96% des armes déclarées par les pays signataires ont été détruites sous sa supervision.
La question des armes chimiques est revenue sur le devant de la scène après les accusations portées par les pays occidentaux contre le régime syrien --allié de la Russie--, accusé d'avoir utilisé du gaz sarin lors d'un bombardement sur la localité de Khan Cheikhoun, faisant 87 morts en juillet.
Des accusations similaires avait été portées en 2014 et 2015 contre le régime syrien, qui avait pourtant signé en 2013 la convention de 1997.
En Russie, 39.967 tonnes d'armement chimique auront été détruites au total. "Il a fallu 20 ans, 316 milliards de roubles (4,7 milliards d'euros au taux actuel) et le travail acharné de dizaines de milliers de personnes", souligne le document du Kremlin attestant de la destruction de ces derniers stocks.
AFP/VNA/CVN