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Présentation du référendum sur l'indépendance de la Catalogne, déclaré illégal par Madrid. |
Présentation du référendum sur l'indépendance de la Catalogne, déclaré illégal par Madrid. Photo : AFP/VNA/CVN |
Le parquet a exigé mardi soir 26 septembre la mise sous scellés des bureaux de vote mis en place par le gouvernement séparatiste de cette région du nord-est de l'Espagne, profondément divisée sur la question de l'indépendance.
Une décision qui "peut entraîner des conséquences non désirables", a prévenu la police catalane dans un message diffusé sur Twitter, alors que les tensions grandissent de jour en jour autour du projet des séparatistes. "Ces conséquences ont trait à la sécurité citoyenne et au risque plus que prévisible d'altération de l'ordre public que cela peut engendrer", a-t-elle ajouté.
Mais une juge d'instruction a elle aussi demandé à la police nationale et à la garde civile d'agir, avec la police catalane, "pour empêcher jusqu'au 1er octobre l'utilisation de bâtiments publics ou locaux... pour la préparation et l'organisation du référendum", interdit par la Cour constitutionnelle.
Pour la police régionale, comptant quelque 16.800 agents, la mission est délicate, vu sa proximité avec la population de cette région de 7,5 millions d'habitants. Plus de 700 mairies se sont prononcés pour le scrutin et ont décidé d'aider.
Barcelone, ville d'1,6 millions d'habitants, a annoncé qu'elle laisserait les autorités régionales disposer des établissements de l'enseignement secondaire qu'ils gèrent ensemble.
Et quatre autres grandes villes sur les dix principales sont prêtes à coopérer, un casse-tête pour les forces de l'ordre. Madrid a mobilisé ou dépêché plus de 10.000 agents des forces de l'ordre pour l'occasion selon El Pais.
"Ils vont probablement empêcher que les gens votent dans les grandes villes", réduisant ainsi au maximum le nombre de votants pour que le référendum ait le moins de légitimité possible, déclarait mercredi à l'AFP une source judiciaire haut placée.
"C'est faisable... le problème c'est les troubles que cela pourrait entraîner", ajoutait aussi le porte-parole de l'association Juges pour la démocratie Ignacio Gonzalez.
AFP/VNA/CVN