La rébellion du Yémen pourrait accepter une trêve

Le chef de la rébellion zaïdite chiite dans le Nord du Yémen a annoncé le 30 janvier qu'il acceptait les conditions du pouvoir central pour mettre un terme au conflit, à condition que l'armée arrête son "agression".

Dans un message audio mis en ligne sur le site de la rébellion, Abdel Malek al-Houthi a annoncé qu'il renouvelait son "acceptation des 5 points (du gouvernement), mais après l'arrêt de l'agression".

Le chef des rebelles s'était par le passé dit prêt à arrêter les combats, en cours depuis le 11 août dans la région de Saada, frontalière de l'Arabie saoudite, mais n'avait pas expressément annoncé son acceptation des 5 exigences du gouvernement. "La balle est maintenant dans le camp de l'autre partie", a ajouté le chef des rebelles.

L'initiative d'al-Houthi intervient 5 jours après son annonce du retrait de ses combattants du territoire saoudien, à l'issue de 3 mois d'affrontements avec l'armée saoudienne.

Al-Houthi a affirmé que les rebelles acceptaient les conditions du gouvernement dans le but de "mettre fin à l'effusion de sang, au génocide perpétré à l'encontre les civils et à la situation catastrophique dans le pays".

Le gouvernement exige pour mettre fin au conflit "le respect du cessez-le-feu et l'ouverture des routes, l'évacuation des bâtiments publics et la restitution des équipements militaires, la libération des détenus civils et militaires et l'engagement à respecter la Constitution et les lois".

Le chef des rebelles a vivement attaqué le gouvernement de Sanaa, affirmant qu'il n'avait "réalisé aucun objectif" depuis son offensive en août contre ses positions dans la région de Saada, située à 240 km au nord de Sanaa. Il a appelé les soldats à "se montrer des hommes libres, ne serait-ce qu'une seule fois", en refusant de se battre contre la rébellion.

L'armée et les rebelles zaïdites, issus d'une branche du chiisme, se battent de façon périodique depuis 2004.

L'armée saoudienne était pour sa part entrée dans cette guerre après la mort en novembre 2009 d'un garde-frontières saoudien tué par des rebelles infiltrés dans le royaume. Ryad a annoncé mercredi dernier avoir chassé les rebelles de son territoire, tout en reconnaissant que des francs-tireurs sévissaient toujours.

Le 2 janvier, les rebelles s'étaient déclarés prêts à dialoguer avec le gouvernement si celui-ci arrêtait son offensive militaire. "Lorsque la guerre s'arrêtera, nous serons prêts au dialogue", avait dit leur porte-parole Mohammad Abelsalam.

Le gouvernement avait annoncé à 2 reprises fin 2009 une trêve dans les combats, qui n'avait à chaque fois tenu que quelques heures. Rebelles et armée s'étaient rejeté la responsabilité de la reprise des hostilités.

Les rebelles, lourdement armés, accusent le pouvoir central de ne pas reconnaître leur identité de zaïdites. Sanaa dément et accuse "des parties en Iran" de soutenir la rébellion.

AFP/VNA/CVN

(01/02/2010)

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