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La présidente brésilienne "à l'écoute" après des manifestations historiques

La présidente du Brésil, Dilma Rousseff, a promis le 18 juin d'écouter "la voix de la rue" au lendemain des manifestations sociales historiques qui ont secoué le pays, à un an du Mondial de football.

La présidente du Brésil, Dilma Rousseff.
La présidente du Brésil, Dilma Rousseff.

"Mon gouvernement écoute ces voix en faveur du changement. Il est engagé en faveur de la transformation sociale", a réagi la présidente de gauche lors d'un discours à Brasilia.
Les manifestants, en majorité des jeunes diplômés de la classe moyenne sans étiquette politique ni syndicale, continuaient de se mobiliser le 18 juin sur les réseaux sociaux.
Une nouvelle manifestation était prévue dans l'après-midi à Sao Paulo pour protester contre l'augmentation du prix des transports publics, la piètre qualité de services publics et les sommes colossales dépensées pour le Mondial-2014 de football.
Plus de 250.000 personnes ont manifesté le 17 juin dans tout le Brésil lors des plus grandes manifestations depuis 20 ans. Certaines manifestations ont dégénéré dans la soirée en violences spectaculaires, en particulier à Rio de Janeiro où 100.000 personnes avaient défilé pacifiquement.
Nouvelles exigences
Des groupes de radicaux se sont livrés au pillage, à la destruction, et ont pris d'assaut le siège du Parlement de l'État de Rio. Vingt policiers ont été blessés, ainsi que plusieurs manifestants, dont deux par armes à feu, dans des scènes nocturnes de chaos et de fureur.
Avec l'essor économique et social du pays qui s'est hissé aux rang de septième puissance économique mondiale au cours de la dernière décennie, "ont surgi des citoyens qui réclament plus et ont droit à plus", a analysé Dilma Rousseff.
Il est normal, a-t-elle souligné que "les exigences de la population changent au fur et à mesure que nous transformons le Brésil, que nous augmentons la richesse, l'accès à l'emploi et à l'éducation".
Le gouvernement tente de reprendre la main après avoir été totalement pris de court par cette fronde née il y a une dizaine de jours.
Le mouvement de grogne d'abord limité contre une augmentation de 7% du prix des transports publics, s'est amplifié après la violente répression policière de certaines manifestations la semaine dernière.
La journée du 20 juin sera sensible, avec des marches prévues dans plusieurs villes du pays, notamment à Rio.

AFP/VNA/CVN

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