La Maison-Blanche rejette l'idée d'une zone d'exclusion aérienne en Syrie

La Maison-Blanche a rejeté vendredi 14 juin l'idée d'imposer dans l'immédiat une zone d'exclusion aérienne en Syrie pour aider la rébellion contre le régime du président Bachar al-Assad, qu'elle a accusé la veille pour la première fois d'avoir eu recours à son stock d'armes chimiques.

Washington rejette l'idée d'imposer dans l'immédiat une zone d'exclusion aérienne en Syrie. Photo : AFP/VNA/CVN


Le président américain Barack Obama consultait de son côté ses partenaires européens du G8, avant le sommet de ce groupe prévu en début de semaine prochaine en Irlande du Nord où la Syrie devrait figurer en bonne place à l'agenda.
Des médias américains ont affirmé que le Pentagone avait proposé à l'administration Obama de mettre en place une zone d'exclusion aérienne limitée, pour notamment protéger les camps d'entraînement des combattants de l'opposition en Syrie.
L'imposition d'une telle zone avait été l'une des mesures décidées lors de l'engagement des États-Unis et de leurs alliés dans les opérations militaires contre le régime de Mouammar Kadhafi en Libye en 2011, mais un proche collaborateur du président américain Barack Obama a assuré que reproduire ce schéma en Syrie serait bien plus ardu.

"C'est extraordinairement plus difficile, dangereux et coûteux en Syrie
", a déclaré le conseiller adjoint de sécurité nationale de M. Obama, Ben Rhodes, lors d'un point de presse  le 14 juin à la Maison-Blanche.

"En Libye, il existait une situation dans laquelle l'opposition contrôlait d'énormes morceaux du pays, et l'on pouvait les protéger depuis l'espace aérien
", a-t-il expliqué, en soulignant que la Libye ne possédait "pas les mêmes systèmes de défense aérienne que ceux qui existent en Syrie".

"Pas la solution miracle"

En outre, "les forces du régime et celles de l'opposition sont imbriquées, et dans certains cas elles se battent par pâtés de maison dans les villes, ce n'est pas un problème que l'on peut résoudre depuis les airs", a-t-il noté, alors qu'avant lui, l'ambassadrice américaine à l'ONU, Susan Rice, avait affirmé qu'une telle zone présenterait des "inconvénients et des limites".
"Il faut comprendre que la zone d'exclusion aérienne n'est pas la solution miracle", a renchéri M. Rhodes, en défendant l'idée "d'essayer de renforcer l'opposition modérée", alors que Washington a annoncé la veille sa décision, après avoir conclu au recours à des armes chimiques par le régime Assad, d'offrir un "soutien militaire" aux rebelles.
Cette notion recouvre notamment la livraison d'armes légères aux rebelles, selon des médias américains. Mais la présidence américaine s'est refusée à le confirmer. M. Rhodes a encore refusé de s'étendre le 14 juin sur la nature précise de ce "soutien".
L'administration n'a pas fermé totalement la porte à une zone d'exclusion aérienne à l'avenir. La porte-parole du département d'État, Jennifer Psaki, a souligné le 14 juin que si aucune décision n'avait été prise à ce sujet, cette stratégie "figure dans les options" à disposition du président.
Parallèlement, M. Obama s'est entretenu le même jour par vidéoconférence avec les dirigeants français, britannique, allemand et italien, pour évoquer notamment la Syrie avant le sommet du G8 les 17 et 18 juin.
La Maison-Blanche a par ailleurs rappelé que M. Obama rencontrerait dès le 17 juin son homologue russe Vladimir Poutine en tête-à-tête, en marge de la réunion internationale, et que la Syrie figurerait au menu de leurs discussions.
"Nous continuons à discuter avec les Russes pour savoir s'il est possible de rassembler des éléments du régime et de l'opposition pour parvenir à une solution politique" au conflit qui a fait plus de 90.000 morts, a noté M. Rhodes. "Nous n'avons aucune illusion" sur la difficulté de la tâche, a-t-il toutefois concédé.

AFP/VNA/CVN

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