Hassan Rohani promet des changements voulus par la population iranienne

Le président iranien élu Hassan Rohani tient le 17 juin sa première conférence de presse mais il a déjà promis que son élection amorçait des "changements" dans tous les domaines en Iran après huit années de pouvoir conservateur.

Le président iranien élu Hassan Rohani le 16 juin à Téhéran.

Il ne faut toutefois pas s'attendre à ce que "tout soit réglé en une nuit", a souligné ce religieux modéré élu le 14 juin pour succéder à Mahmoud Ahmadinejad. Les attentes de la population sont énormes, notamment pour améliorer la situation économique d'un pays étouffé par les sanctions internationales imposées contre le programme nucléaire de Téhéran.

Les grandes lignes de son programme ont été dévoilées : négociation avec les grandes puissances pour "faire baisser la pression", un cabinet composé de modérés et de technocrates, aide aux plus défavorisés.

Dans le dossier nucléaire, "M. Rohani va utiliser son expérience en diplomatie pour faire baisser la pression des sanctions par la négociation" avec les grandes puissances, a déclaré Mohammad-Bagher Nobakht, son conseiller pour les affaires économiques, cité le 17 juin par la presse.

Les grandes puissances et Israël soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de la bombe atomique sous couvert de son programme nucléaire civil, ce que Téhéran dément.

L'Iran et le groupe 5+1 (États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine et Allemagne) n'ont pas trouvé d'accord malgré plusieurs séries de négociations. Les États-Unis et l'Union européenne ont adopté des sanctions frappant en particulier les secteurs pétrolier et bancaire, provoquant une grave crise économique avec une inflation qui dépasse les 30%, une chute de la valeur de la monnaie iranienne de près de 70% et un chômage de 12%.

Les pays occidentaux et la Russie ont accueilli favorablement l'élection de M. Rohani et Washington s'est dit prêt à "coopérer sur la question nucléaire" avec le président iranien. Seul Israël a émis des réserves, exhortant la communauté internationale à maintenir la pression sur l'Iran pour l'obliger à cesser ses activités nucléaires.

Enfin, sur le plan économique, M. Nobakht a affirmé que le prochain gouvernement supprimerait les aides directes aux plus riches pour les transférer aux plus défavorisés.

Dans le cadre du plan de suppression des subventions sur les produits énergétiques, l'eau et le pain, le gouvernement donne mensuellement à chaque Iranien 455.000 rials (18,5 dollars au taux officiel).

"Nous avons 3,5 millions de chômeurs. Si nous cessons de donner ces allocations aux plus riches, nous pouvons augmenter par quatre l'allocation des chômeurs", a déclaré M. Nobakht. "La justice sociale veut cela. Les couches favorisées n'ont pas besoin de cette aide, ils ont besoin de sécurité et de stabilité pour leurs investissements", a-t-il dit.

AFP/VNA/CVN

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