Le 7 juin, la République populaire démocratique de Corée (RPDC) avait rétabli la ligne téléphonique d'urgence avec le Sud, coupée par Pyongyang en mars.
Les deux États ont convenu d'envoyer chacune trois délégués à Panmunjom, un lieu de rencontre traditionnel à leur frontière, pour des pourparlers destinés à préparer le terrain à des négociations de plus haut niveau, a indiqué le ministère sud-coréen de l'Unification.
Des touristes étrangers en visite du village frontalier de Panmunjom, le 18 avril |
La Corée du Sud avait proposé pour cette rencontre Panmunjom, surnommé "le village de la paix", tandis que Pyongyang évoquait le site industriel inter-coréen de Kaesong, à quelques kilomètres de la frontière côté Nord.
C'est à travers Panmunjom que passe la ligne téléphonique reliant les deux pays en cas d'urgence, et qui vient d'être rétablie après presque trois mois d'interruption.
Pyongyang souhaite la tenue d'une première rencontre, avant la réunion inter-ministérielle évoquée par Séoul et prévue, si le Nord accepte, pour le milieu de la semaine prochaine à Séoul.
Les dernières discussions de travail entre les deux pays datent de février 2011. La dernière réunion inter-ministérielle, de 2007.
Le 6 juin, la RPDC avait fait le premier pas en proposant d'engager pour la première fois depuis plusieurs années des pourparlers officiels sur un certain nombre de sujets contentieux, commerciaux et humanitaires.
Via un porte-parole du Comité pour la réconciliation pacifique de la Corée, la RPDC a indiqué le 7 juin être "d'avis que des contacts entre les autorités du Nord et du Sud (étaient) nécessaires avant une rencontre ministérielle proposée par le Sud". Des contacts de travail (...) "sont nécessaires (...) au regard de la situation actuelle où les relations bilatérales sont à un point mort depuis des années et où la méfiance a atteint un pic", a-t-il ajouté.
Le complexe de Kaesong, où travaillaient plus de 50.000 employés nord-coréens et des centaines de cadres sud-coréens figure justement parmi les sujets qui pourraient être débattus.
Le secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, a salué le 6 juin dans un communiqué "un progrès encourageant en vue de réduire les tensions et pour la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne".
Les dernières rencontres de ce type ont été organisées par le Comité international de la Croix-Rouge en 2010.
AFP/VNA/CVN