Lorsque nous déclarons au monde que nous accomplissons de grands progrès au même moment le problème le plus important auquel nous devons faire face est la plupart des personnes à risque n'ont pas accès aux services, a affirmé le directeur exécutif de l'ONUSIDA dans une interview accordée à Xinhua.
Par exemple, seulement 32% des personnes qui utilisent des drogues injectables ont accès aux mesures préventives. Seul 53% des professionnels du sexe ont accès aux services en rapport avec le VIH, a indiqué M. Sidibé.
Nous savons que si nous ne nous exprimons pas au nom de ces " sans voix " et que nous ne leurs donnons pas accès aux services, l'épidémie va s'amplifier dans le monde. L'action de la Commission va constituer un autre moyen pour combattre ces lois punitives qui continuent de gêner l'accès aux services en rapport avec le VIH, a-t-il expliqué.
Selon un nouveau rapport rendu public le 23 novembre dernier par l'ONUSIDA, le monde a réussi à enrayer l'épidémie de sida et qu'il commence à inverser la propagation du VIH. Le nombre des nouvelles infections à VIH a reculé de près de 20% en dix ans, les décès liés au sida ont diminué de près de 20% sur les cinq dernières années et les personnes vivant avec le virus voient leur nombre se stabiliser.
Les données du Rapport ONUSIDA sur l'épidémie mondiale de sida 2010 indiquent que l'on estime à 2,6 millions le nombre de personnes nouvellement infectées par le VIH, chiffre inférieur de près de 20% à celui de 3,1 millions de 1999.
En 2009, 1,8 million de personnes sont décédées de maladies liées au sida, chiffre inférieur de près d'un cinquième à celui de 2,1 millions de 2004.
À la fin 2009, on estimait à 33,3 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH, chiffre légèrement supérieur à celui de 32,8 millions de 2008. Cela est essentiellement lié au fait que les gens vivent plus longtemps grâce à l'élargissement de l'accès au traitement antirétroviral.
XINHUA/VNA/CVN