"Copenhague ne sera pas un sommet pour rien si nous allons de l'avant et si nous mettons en oeuvre ses objectifs", a déclaré à la presse à Helsinki le sous-secrétaire général de l'ONU et directeur du PNUE, Achim Steiner, lors de la publication de son rapport sur la réduction des émissions.
Pour atteindre les objectifs de réduction de 2°C en 2020, la planète devrait réduire ses émissions annuelles de CO2 à 44 milliards de tonnes, selon l'ONU. "Si nous continuons sans changer nos habitudes, les émissions pourraient atteindre 56 milliards de tonnes en 2020", a souligné le responsable scientifique du PNUE, Joseph Alcamo, lors d'une vidéoconférence depuis Londres. L'écart de 12 milliards de tonnes entre l'objectif idéal et le pire des scénarios correspond à plus du double des émissions annuelles de l'ensemble de l'Union européenne.
Steiner a ajouté que les questions les plus importantes sont celles de l'efficacité énergétique et l'échec des secteurs industriels et commerciaux à appliquer les technologies à faibles émissions de carbone. "Nous avons appris en dix ans que nous ne pouvions tout simplement pas les abandonner au marché et qu'elles dépendaient d'une politique de l'environnement", a-t-il dit.
Pour cette raison les pays réunis à Cancun doivent mettre en place un système de sanctions et d'avantages pour encourager les 110 États signataires de l'accord de Copenhague à remplir leurs engagements.
AFP/VNA/CVN