Le puissant ministère de l'Économie, du Commerce et de l'Industrie nippon (METI) conduit ce programme avec le groupe d'électronique et de télécommunications NEC, et d'autres entreprises, a indiqué un responsable, Shuichi Kato.
Il s'agit de concevoir un petit satellite polyvalent et peu coûteux, capable d'observer par exemple les conséquences de catastrophes naturelles, de suivre l'évolution des forêts ou de réaliser diverses cartographies, etc. NEC détient des technologies-clefs en la matière, dont certaines sont à l'origine du succès de la mission Hayabusa. Cette sonde a réussi pour la première fois au monde à recueillir et rapporter sur Terre des particules d'un astéroïde après une odyssée interstellaire de sept ans et quelque six milliards de kilomètres parcourus.
Selon le METI, le modèle de satellite envisagé sera prêt aux environs de 2012 et sera notamment destiné à des pays comme le Brésil, l'Égypte, l'Indonésie, la Thaïlande ou Dubaï. Le premier exemplaire sera utilisé au Japon. Le gouvernement nippon discute aussi avec le Vietnam pour lui fournir de tels engins d'observation dans le cadre de ses programmes d'aide au développement.
Aux dires des pouvoirs publics, le système dans son ensemble (intégrant les équipements de gestion, télécommunications et analyse au sol) coûterait un cinquième du prix des dispositifs actuels, soit 10 milliards de yens (90 millions d'euros), dont la moitié pour le seul satellite, a précisé NEC.
Au total, le prix de revient, moyens de lancement inclus, serait de 18 milliards de yens, contre 70 milliards pour les systèmes conventionnels proposés par des fabricants et prestataires américains ou européens, selon les industriels nippons.
Les Japonais ambitionnent ainsi de concurrencer des groupes occidentaux tels que la filiale Astrium d'EADS, considérée comme l'un des plus importants rivaux sur les nouveaux marchés à conquérir.
AFP/VNA/CVN