"La situation du tigre est proche de la catastrophe", a déclaré M. Poutine lors de ce sommet qui réunit les 13 pays à encore abriter ces félins à l'état sauvage. Il a rappelé que le nombre de tigres avait été divisé par 30 en un siècle à 3.200 individus, et que la zone de leur habitat ne représentait plus que 7% de ce qu'elle était à l'origine.
Les participants au sommet ont dès lors approuvé le 23 novembre une déclaration ayant pour objectif "de doubler le nombre (de félins) d'ici 2022", la prochaine année de tigre selon le calendrier chinois.
"Nous avons mis le tigre à l'agenda de la communauté internationale", s'est félicité M. Poutine. "Le monde entier est actuellement prêt à unir ses efforts pour préserver ces créatures magiques", a pour sa part relevé le Premier ministre du Bangladesh, Mme Sheikh Hasina.
Le Sommet de Saint-Pétersbourg -la première réunion de chefs de gouvernement et d'organisations inter- nationales pour la sauvegarde d'une seule espèce- doit déboucher sur l'octroi de 350 millions de dollars sur cinq ans afin de mettre en oeuvre un plan d'action mondial.
Ce programme prévoit notamment la création d'un consortium international pour la protection du tigre réunissant Interpol et les douanes des États concernés.
Environ 150 tigres sont tués chaque année dans le monde, si bien que dans le Caucase, en Asie centrale, à Bali et à Java, le félin a totalement disparu. "Ce sommet est la dernière chance de sauver le tigre", a mis en garde Robert Zoellick, le président de la Banque mondiale qui supervise le financement des programmes de protection du fauve. "Personne ne peut nous reprocher de discuter de bagatelles et dire que des chefs de gouvernement se sont réunis juste pour parler d'un gros chat", a poursuivi M. Poutine. "En discutant aujourd'hui du destin du tigre, nous nous penchons sur des questions vitales pour toute l'humanité et son avenir", a-t-il encore dit. "La nature envoie des signaux d'alarme dans l'espoir d'être entendue", a ajouté cet avocat proclamé des animaux sauvages.
Vladimir Poutine a par ailleurs proposé le 23 novembre d'offrir des familles de tigres à l'Iran et au Kazakhstan, deux pays où le fauve a été exterminé dans les années 1950.
AFP/VNA/CVN