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Un avion ATR de la compagnie publique aérienne pakistanaise Pakistan International Airlines (PIA) en train d'atterrir à l'aéroport international d'Islamabad le 31 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Deux vols hebdomadaires seront assurés vers la France les vendredis et samedis, avant d'être progressivement plus nombreux", a indiqué samedi 7 décembre le transporteur dans un communiqué.
L'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) avait assuré le 29 novembre avoir "retrouvé une confiance suffisante dans les capacités de contrôle de l'autorité de l'aviation civile pakistanaise" (PCAA).
L'autorisation d'accéder aux espaces aériens européen et britannique avait été suspendue en mai 2020, un mois après le crash d'un Airbus de la compagnie dans la plus grande ville du pays, Karachi (Sud), qui avait fait 97 morts.
L'accident avait poussé Islamabad à admettre qu'environ 150 pilotes possédaient une fausse licence ou l'avaient obtenue en trichant aux examens. La France est pour l'instant la seule destination annoncée par le transporteur, toujours interdit de vol en Grande-Bretagne et aux États-Unis.
Khawaja Asif, le ministre pakistanais de l'Aviation, également ministre de la Défense, a qualifié la reprise des vols vers l'Europe de "valeur ajoutée majeure" pour rendre la compagnie aérienne, aujourd'hui concurrencée par plusieurs sociétés privées, plus attractive aux yeux de potentiels repreneurs.
Depuis des mois, les autorités pakistanaises annonçaient une privatisation imminente, qui a échoué en novembre. Jugée surdimensionnée et mal gérée, la compagnie était dans la tourmente depuis des années car ses fonds, étatiques, se sont taris à mesure que le budget du Pakistan sombrait.
À l'automne 2023, elle avait annulé des dizaines de vols intérieurs et internationaux faute de moyens pour payer ses factures de kérosène.
La vente de PIA devait notamment répondre à une demande de longue date du Fonds monétaire international (FMI), qui a alloué cette année à Islamabad son 24e programme d'aide en près de 70 ans, pour un montant de sept milliards d'USD sur trois ans (6,6 milliards d'euros).
En échange, le FMI réclame des réformes sur la privatisation des entreprises publiques, une assiette fiscale plus large et la limitation des subventions pour les 40% de Pakistanais qui vivent sous le seuil de pauvreté.
AFP/VNA/CVN