La Bourse de Paris dynamique, emploi américain et politique française surveillés

La Bourse de Paris continue de montrer de la vigueur vendredi 6 décembre, dans l'attente de la nomination d'un nouveau Premier ministre en France et de la publication dans l'après-midi d'un rapport sur l'emploi aux États-Unis.

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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Le CAC 40 gagnait 0,58% vers 08h40 GMT, à 7.374,00 points, soit une hausse de 43,94 points. La veille, cet indice avait gagné 0,37%, à 7.330,54 points, en hausse de 27,26 points.

C'est une surprise, dans la mesure où les contrats d'avant séance prévoyaient une ouverture en léger recul.

Les investisseurs sont "dans l’attente de l’annonce du prochain Premier ministre français et des chiffres de l’emploi américain", a souligné John Plassard, spécialiste de l'investissement pour Mirabaud.

Le président Emmanuel Macron doit recevoir vendredi 6 décembre plusieurs dirigeants politiques du pays, allant du PS aux LR en passant par ceux de son propre camp en vue de la formation d'"un gouvernement d'intérêt général" après la censure de celui de Michel Barnier mercredi 4 décembre.

Le chef de l’État, qui s'est dit à la recherche d'un "arc de gouvernement", a tenté jeudi soir 5 décembre de reprendre la main lors d'une allocution télévisée, où il a promis la nomination d'un nouveau Premier ministre "dans les prochains jours".

Face à cette crise politique inédite, les marchés boursiers et obligataires français ont étonnamment bien résisté et continuent de montrer leur résilience.

Vers 08h30 GMT, le taux d'emprunt d’État français obligataire à dix ans reculait à 2,87%, contre 2,89% la veille en clôture.

L'écart avec son équivalent allemand, baptisé "spread", poursuivait aussi son tassement, à 0,75 point, après avoir frôlé les 0,90 point en début de semaine.

"Il n’y a pas eu de psychodrame boursier après la censure. La réalité, c'est que le marché a parfaitement intégré qu’une crise de la dette en France est un scénario fantaisiste", a estimé Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM.

Les valeurs du secteur du luxe français portent le CAC 40, profitant de la bonne humeur des investisseurs en Chine, un marché crucial, où les indices ont grimpé vendredi.

Vers 08h40 GMT, LVMH gagnait 1,31% à 617,10 euros, Kering 3,00% à 231,55 euros et Hermès 0,55% à 2.200,00 euros.

Les marchés attendent beaucoup d'une importante conférence économique qui doit se tenir la semaine prochaine en Chine et qui pourrait donner plus de détail sur les plans de Pékin pour relancer la croissance.

Stellantis signe un accord avec Zeta Energy

Le géant de l'automobile Stellantis gagnait 3,51%, à 12,99 euros, vers 8h30 GMT. Le constructeur a annoncé jeudi soir un accord avec le groupe américain Zeta Energy pour développer des batteries lithium-soufre pour véhicules électriques, réputées moins gourmandes en métaux rares et nettement plus performantes, mais encore au stade expérimental.

Les deux entreprises ont annoncé "un accord de développement conjoint visant à faire progresser la technologie des cellules de batterie destinées aux véhicules électriques".

AFP/VNA/CVN

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