Dans une déclaration écrite, les 7 ministres des Affaires étrangères de l'OEA et le secrétaire général de l'organisation régionale, Jose Miguel Insulza, soulignent "des avancées", mais ajoutent que le gouvernement de facto n'est pas prêt à "accepter dans son ensemble l'accord de San José". Ce plan, proposé le mois dernier par le président du Costa Rica, Oscar Arias, propose notamment le retour au pouvoir du président déchu Manuel Zelaya à la tête d'un gouvernement d'union nationale, une condition rejetée par le gouvernement de facto de Roberto Micheletti. "Nous n'avons pas peur d'un embargo. Nous pouvons aller de l'avant sans votre soutien", avait auparavant déclaré M. Micheletti aux membres de cette mission, alors que son pays a été exclu des rangs de l'OEA après le coup d'État.
"Insulza est venu dans ce pays pour donner des ordres et nous n'autorisons personne à le faire, même si nous sommes le pays le plus pauvre d'Amérique", avait ajouté M. Micheletti. Il a cependant en-suite présenté ses excuses au secrétaire général de l'OEA, en lui expliquant que lors d'une précédente visite au Honduras, il avait tenu des propos qui avaient blessé la population.
M. Micheletti a par ailleurs confirmé son intention d'organiser des élections à la date prévue, fin novembre, même si plusieurs pays ont déjà annoncé qu'ils n'en reconnaîtraient pas les résultats. "Il y aura des élections que les pays du monde nous reconnaissent ou pas. Nous appelons la population à y participer massivement", a ajouté mardi M. Micheletti.
Le dirigeant du gouvernement de facto fait face à une pression internationale accrue.
Les États-Unis, qui ont déjà interrompu leur aide militaire et une partie de leur aide économique au Honduras, ont ainsi annoncé qu'ils allaient suspendre à partir hier l'attribution de visas aux citoyens du Honduras, sauf cas urgents.
Le porte-parole du département d'État, Ian Kelly a expliqué que cette décision était destinée à faire pression sur les autorités de facto du Honduras pour qu'elles acceptent le retour au pouvoir du président Manuel Zelaya, renversé par un coup d'État le 28 juin. "Afin d'exprimer notre soutien à cette délégation et en raison de la réticence du régime de facto à signer l'accord de San José, le département d'État américain est en train de réexaminer l'ensemble de notre politique de visas au Honduras", a ajouté le porte-parole dans un communiqué."Nous sommes fermement convaincus qu'une solution négociée est la solution adéquate et l'accord de San José est la meilleure solution", a conclu M. Kelly.
AFP/VNA/CVN
(27/08/2009)