Les 295 militaires étrangers ont péri depuis le début de l'année, soit plus d'un par jour, contre 294 pour l'ensemble de 2008, selon le site internet indépendant icasualties.org.
La force de l'OTAN a à cet égard annoncé que 4 de ses soldats, des Américains, avaient été tués mardi par une bombe dans le Sud.
Le tout sur fond de contestation de plus en plus forte aux États-Unis, où l'opinion publique est désormais majoritairement contre la guerre, de la stratégie du président américain Barack Obama en Afghanistan.
Les Américains représentent la grande majorité (62.000 hommes) des 100.000 militaires étrangers déployés dans le pays.
Les civils restent néanmoins les premières victimes du conflit afghan : plus de 1.000 ont péri sur les 6 premiers mois de l'année, selon l'ONU.
Mardi soir encore, au moins 36 civils ont été tués et 64 blessés lorsqu'un kamikaze a fait exploser son camion piégé dans le centre de Kandahar (Sud), l'ancienne capitale des talibans, ont annoncé les autorités locales.
Il s'agit de l'attentat le plus meurtrier en Afghanistan depuis celui qui avait tué plus de 60 personnes à l'ambassade d'Inde à Kaboul, le 7 juillet 2008.
Le Sud, notamment la province du Helmand, bastion des talibans et productrice d'environ 55% de l'opium mondial, est la région du pays enregistrant le plus de violences.
Les troupes internationales et afghanes y ont réalisé ces derniers mois de nombreuses opérations d'envergure en prévision des élections présidentielle et provinciales de jeudi dernier, perdant des dizaines de soldats, essentiellement victimes de bombes artisanales.
Selon icasualties.org, 63 soldats étrangers ont été tués en août et 295, dont 172 Américains, depuis début 2009, contre 294, dont 155 Américains, en 2008, qui était jusque-là l'année la plus meurtrière depuis que les forces internationales, emmenées par les États-Unis, avaient chassé les talibans du pouvoir.
L'insurrection des talibans et d'autres islamistes s'est considérablement intensifiée et étendue ces 2 dernières années.
Le problème devient politiquement brûlant aux États-Unis, où Barack Obama pourrait être rapidement conduit à se prononcer sur l'envoi de renforts en Afghanistan, bien qu'il ait déjà dépêché récemment 21.000 soldats supplémentaires sur le terrain.
AFP/VNA/CVN