>>La livre avance face au dollar et à l'euro
>>L'euro et la livre montent face au dollar
La livre sterling. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La devise britannique a atteint jeudi 1,1882 euro, pour la première fois depuis le 26 novembre, jour de séisme sur les marchés qui avaient paniqué à l'idée d'une vague similaire à celle du variant Delta.
Par rapport au billet vert, la livre sterling a même enregistré son plus haut niveau depuis un mois (22/11) à 1,3438 dollar.
"La livre est une devise sensible au risque et la parité avec le dollar a une corrélation positive avec la performance des marchés actions", a expliqué, dans une note, George Vessey, analyste de Western Union. Or les marchés actions se dirigeaient jeudi 23 décembre vers une troisième séance de hausse consécutive.
La remontée de la livre et la bonne tenue de l'euro face au dollar sont liées, selon l'analyste de DailyFX Christopher Veccio, à l'évolution de la perception des conséquences du variant Omicron sur l'économie européenne.
"À mesure que les données sortent et suggérent qu'Omicron n'est pas aussi dévastateur que les souches précédentes, une partie de ces inquiétudes se dissipe", décrit l'analyste.
Dans le cas de la livre, la devise bénéfice aussi de la trajectoire de la Banque d'Angleterre (BoE), qui a relevé son taux directeur de 0,1 point à 0,25% la semaine dernière. Les opérateurs estiment à plus de 80% la probabilité qu'une nouvelle hausse de taux intervienne lors de la prochaine réunion de la BoE, le 3 février, selon le modèle de la Bourse CME.
"Je préfère la livre à l'euro en ce moment", indique Christopher Vecchio. "Je pense qu'elle a encore une marge de progression."
Ailleurs, sur le marché des changes, la roupie pakistanaise est descendue mercredi 22 et jeudi 23 décembre au plus bas niveau de son histoire face au dollar, à 178,66 roupies pour un dollar.
La Banque centrale du Pakistan (SBP) a pourtant relevé, la semaine dernière, son taux directeur d'un point de pourcentage, pour le porter à 9,75%.
Mais l'inflation continue d'accélérer et a atteint 11,5% sur un an en novembre et le gouverneur de la SBP, Reza Baqir, a indiqué, après la dernière hausse de taux, que le temps était venu de faire une pause pour juger des effets de ce resserrement monétaire sur l'économie pakistanaise.