La Ligue arabe étudie les conditions de Damas

La Ligue Arabe étudiait le 6 décembre les conditions posées par la Syrie à l'envoi d'observateurs dans ce pays. La Syrie a accepté le 5 décembre le principe d'une mission d'observateurs de la Ligue arabe, mais a posé pour condition que des "modifications mineures" soient apportées au protocole de la mission, et attend actuellement la réponse de la Ligue, a déclaré le ministère syrien des Affaires étrangères.

Dans un message envoyé par le ministre syrien des Affaires étrangè-res Walid al-Mouallem au chef de la Ligue arabe Nabil al-Arabi, la Syrie a affirmé qu'elle acceptait la venue des observateurs de la Ligue, mais a néanmoins proposé quelques amendements mineurs qui ne modifient pas l'essentiel du protocole.

Si la Ligue arabe accepte ces amendements, la Syrie offrira sa pleine coopération en vue d'assurer le succès de la mission, a affirmé le porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères Jihad Makdissi lors d'un point de presse, ajoutant que les observateurs pourraient se déplacer librement dans le pays à condition de maintenir une coordination avec la partie syrienne.

Pour ce qui est de la nature des amendements en question, M. Mak-dissi a précisé que la Syrie souhaitait d'une part que le protocole soit signé à Damas, et voulait d'autre part obtenir l'assurance que toutes les sanctions prises contre la Syrie seraient considérées "nulle et non-avenues" une fois le protocole signé.

La Syrie a également demandé à la Ligue arabe de faire preuve de neutralité et d'objectivité dans la gestion de la crise syrienne, selon le porte-parole.

"Nous estimons que la voie est libre pour une signature immédiate... et nous sommes convaincus que les amendements mineurs demandés par la Syrie permettront de faciliter la mission des observateurs de la Ligue arabe et d'en faire un succès, afin de trouver une solution arabe à un problème régional arabe", a-t-il dit.

La Syrie accorde une grande importance à la réussite de l'initiative de la Ligue arabe, dans la mesure où elle vise à aider la Syrie plutôt qu'à aggraver la situation, a souligné M. Makdissi, ajoutant que les modifications demandées ne remettaient pas en question la nature de la mission d'observation, mais concernaient uniquement des "questions de procédure et de logistique".

Parallèlement, la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, devait rencontrer le 6 décembre des opposants syriens en Suisse. Elle avait déjà rencontré pour la première fois l'opposition syrienne le 2 août à Washington.

XINHUA-AFP/VNA/CVN

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