Les pubs rouvrent en Angleterre, un cyclone s'abat sur une Inde exsangue

L'Angleterre a franchi lundi 17 mai une étape majeure de son déconfinement, deux jours avant la France, malgré l'inquiétude face au variant indien tandis que la pandémie de COVID-19 continue de progresser en Inde, où un puissant cyclone s'est abattu sur l'Ouest du pays.

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Projection de "Persona" d'Ingmar Bergman dans un cinéma de Londres, le 17 mai.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les Anglais, mais pas les autres Britanniques, pourront désormais dîner à l'intérieur d'un restaurant, aller au pub ou assister à un match de foot au stade. Les retrouvailles à la maison sont de nouveau autorisées - mais limitées à six personnes ou deux foyers maximum -, de même que les vacances à l'étranger, même si seules quelques destinations sont exemptées de quarantaine au retour.

Certains vacanciers n'ont pas perdu de temps. "Nous étions impatients de revenir, c'est fantastique", a témoigné une touriste britannique de 52 ans, Diane Healy, à son arrivée au Portugal où elle possède une propriété.

Pays le plus meurtri d'Europe par la pandémie avec près de 128.000 morts, le Royaume-Uni a vu sa situation sanitaire nettement s'améliorer après un strict confinement durant l'hiver et une campagne de vaccination menée tambour battant, qui a englobé près de 40% de la population adulte.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a salué ce nouveau "jalon", mais a appelé à l'aborder avec "une grande dose de précaution". Il a souligné que la propagation du variant indien était placée "sous étroite surveillance" et que des "mesures rapides" étaient prises pour le contrer.

Le nombre de cas attribués au variant B1.617.2 au Royaume-Uni a plus que doublé en une semaine, à plus de 1.300 la semaine dernière.

S'il s'avère très contagieux, la levée de presque toutes les restrictions en Angleterre, prévue le 21 juin, pourrait être remise en question, a indiqué le dirigeant conservateur.

Bonne nouvelle cependant, les vaccins de Moderna et de Pfizer/BioNTech devraient rester efficaces contre ce variant, indiquent des travaux préliminaires menés par des scientifiques américains, qui doivent encore être validés.

Le Pfizer au frigo 

Des passagers arrivent à l'aéroport de Faro au Portugal, qui recommence à accueillir les touristes britanniques, le 17 mai.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'Arabie saoudite a de son côté levé l'interdiction, en vigueur depuis plus d'un an, des voyages à l'étranger pour ses citoyens vaccinés, et des centaines de voitures se sont entassées lundi sur la route reliant le royaume à Bahreïn.

Sur le front de la vaccination, un coup d'accélérateur pourrait encore être donné après le feu vert de l'Agence européenne des médicaments (EMA) au stockage du sérum Pfizer/BioNTech au réfrigérateur pendant un mois et non plus seulement cinq jours.

La haute efficacité de ce vaccin était tempérée par la difficulté de stocker et de transporter les flacons en raison de la nécessité de conditions de stockage extrêmement froides.

Le président américain Joe Biden a lui annoncé l'envoi d'ici fin juin de 20 millions de doses supplémentaires de vaccins vers des pays tiers, ce qui porte à 80 millions le nombre total de doses promises par la Maison Blanche.

Par ailleurs, l'Allemagne va ouvrir le 7 juin la vaccination à tous les adultes, et l'Afrique du Sud, qui voit les signes d'une troisième vague de COVID-19 arriver, a enfin lancé sa campagne de vaccination à grande échelle visant en priorité les plus de 60 ans et les personnes à risques. Le prix Nobel de la paix Desmond Tutu, âgé de 89 ans, a ainsi reçu une injection dans un hôpital du Cap.

La pandémie de coronavirus a déjà fait au moins 3,38 millions de morts dans le monde, selon un bilan de l'AFP lundi 17mai. Elle continue de faire des ravages en Inde, où les hôpitaux sont saturés, les personnels soignants à bout de force et l'oxygène et les médicaments manquent.

"Les cas explosent" 

Le vaste pays de 1,3 milliard d'habitants a recensé lundi 17 mai 4.100 décès et près de 280.000 nouveaux cas en 24 heures, portant à près de 25 millions le total des contaminations depuis le début de la pandémie.

Les efforts déployés pour lutter contre cette deuxième vague sont fragilisés par l'arrivée du cyclone Tauktae, qui s'est abattu lundi 17 mai sur l'Ouest de l'Inde, accompagné de vents d'une grande violence.

Dans l'État du Gujarat, des milliers de personnes ont dû être évacuées, notamment des malades du COVID-19 de plusieurs hôpitaux.

Bombay, capitale de l'État du Maharashtra, est déjà inondée et la vaccination y a été suspendue pour une journée. Les autorités ont aussi dû, dimanche 16 mai, évacuer 580 malades du COVID "vers des lieux plus sûrs" depuis trois hôpitaux de campagne.

Ailleurs en Asie, les autorités de Singapour ont imposé de nouvelles restrictions, dont la fermeture des écoles, face à une augmentation des cas. À Taïwan, relativement épargné jusqu'à présent par la pandémie, les écoles seront fermées à Taipei à partir de mardi 18 mai.

"Nous nous inquiétons de ce que la poussée en Inde ne soit qu'un précurseur de ce qui va se produire ailleurs", a estimé lundi 17 mai l'UNICEF.

"Les cas explosent et les systèmes de santé sont mis à rude épreuve dans des pays proches comme le Népal, le Sri Lanka et les Maldives, ou lointains comme l'Argentine et le Brésil", a ajouté l'agence onusienne dans un communiqué.


AFP/VNA/CVN

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