La France et l’Afrique du Sud affichent un partenariat immaculé

Les présidents Nicolas Sarkozy et Jacob Zuma ont célébré leur partenariat sans nuage le 2 mars, au premier jour de la visite du président sud-africain en France, des priorités de la présidence française du G20 à la crise ivoirienne.

Au terme d'une heure d'entretien, le chef de l'État français a célébré devant la presse le rôle "global, présent, actif" et la voix "écoutée, respectée" sur la scène internationale de l'Afrique du Sud, qui vient de rejoindre Brésil, Russie, Chine, Inde au sein des "BRICS", le très influent club des grandes puissances émergentes.

Soulignant sa volonté de faire de Pretoria un "partenaire stratégique" de Paris, le président en exercice des G8 et G20 a indiqué que les deux pays allaient s'employer à une "réforme intérimaire" du Conseil de sécurité des Nations unies afin de l'ouvrir à l'Afrique. "La France considère comme une véritable anomalie, une forme de scandale, que les Africains n'y soient pas représentés de façon permanente", a répété M. Sarkozy. "Il n'est plus acceptable aujourd'hui que le Conseil de sécurité n'ait pas de membre permanent africain", a renchéri M. Zuma.

Le président français, partisan d'une taxe sur les transactions financières pur financer l'aide au développement, a également indiqué que les deux pays allaient travailler à un "panel de solutions" sur des financements innovants, un de ses objectifs à la tête des G8 et G20.

Nicolas Sarkozy s'est réjoui du soutien de Jacob Zuma sur le reste des priorités de la présidence française. "Il y a une très grande identité de vues", a dit le Français. "Nous sommes à vos côtés (...), nous ne pouvons pas ne pas prendre de décisions", a renchéri le Sud-africain.

Plus étonnant, les deux dirigeants ont soigneusement caché leurs divergences sur la crise politique en Côte d'Ivoire. Si la France s'est résolument placé dans le camp de ceux qui réclament, avec l'Union africaine (UA), le départ de Laurent Gbagbo, Pretoria, qui fait partie du groupe de cinq pays chargé de trouver une solution, a jusque-là ménagé le président sortant. "Étant membre de ce groupe, il m'est impossible de donner un avis (sur ce dossier) avant sa réunion" le 4 mars, a répondu Jacob Zuma. "La France soutient le panel et ses efforts pour trouver une solution politique (...) tout doit être fait pour éviter de nouveaux morts et de nouvelles violences", a estimé pour sa part Nicolas Sarkozy, d'ordinaire plus ferme pour réclamer le départ de Laurent Gbagbo.

Sur le plan bilatéral, les deux chefs d'État ont affiché la même volonté de doper leurs relations. Leurs deux pays ont signé un nouvel accord de partenariat qui prévoit l'engagement d'un milliard d'euros de l'Agence française de développement (AFD) pour financer des projets d'infrastructures sur le territoire sud-africain.

Parmi les textes paraphés le 2 mars, un communiqué politique conjoint et des accords portant notamment sur la coopération technique dans le nucléaire civil. Sur ce dernier thème, Nicolas Sarkozy a répété la disponibilité de la France, qui a construit à Koeberg l'unique centrale atomique sud-africaine, à "travailler au développement de l'énergie nucléaire".

Après un dîner d'État le 2 mars à l'Élysée, Jacob Zuma devait rencontrer le 3 mars des chefs d'entreprises français afin, a-t-il dit, de "renforcer nos échanges commerciaux" avec la France et déjeuner avec le Premier ministre François Fillon. Il devait quitter Paris le 3 mars.

AFP/VNA/CVN

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