La Fed voit moins de risques économiques malgré le Brexit

La Banque centrale américaine (Fed) a opté le 27 juillet pour le statu quo monétaire mais a ouvert la voie à une prochaine hausse des taux en brossant le tableau d'une économie américaine renforcée et moins vulnérable.

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Le siège de la FED à Washington. Photo : Reuters/VNA/CVN

À l'issue de deux jours de réunion, son Comité de politique monétaire (FOMC) a choisi de maintenir les taux directeurs à leur niveau actuel (entre 0,25 et 0,50%) et de différer une nouvelle fois la normalisation de sa politique monétaire entamée en décembre dernier.

Cette décision était largement attendue mais les membres de la Fed ont en revanche surpris par leur optimisme et le peu d'importance accordé à l'incertitude liée au vote britannique sur une sortie de l'Union européenne.

Le FOMC a certes répété qu'il surveillerait "étroitement" l'évolution de la situation économique et financière mondiale mais s'est montré peu inquiet de l'impact du Brexit pour les États-Unis.

"Les risques à court terme sur les perspectives économiques ont diminué", indique même son communiqué.

"Sur le Brexit ou d'autres craintes à l'international (...), les membres de la Fed semblent avoir dit +peu importe+ en les reléguant parmi les facteurs qu'ils surveillaient", a estimé l'économiste Joel Naroff.

Lundi 25 juillet, une agence du Trésor américain avait pourtant prévenu que le Brexit pourrait, dans un scénario noir, "menacer" la stabilité financière aux États-Unis.

La banque centrale semble également rassurée par la situation du marché du travail américain, qui avait montré d'inquiétants signes de faiblesse en mai avec des créations d'emplois tombées alors à leur plus bas niveau en six ans.

"Le marché du travail s'est renforcé et l'activité économique a progressé à un rythme modéré", indique le communiqué du FOMC, se félicitant des "fortes" créations d'emplois en juin (287.000).

"Le rebond solide en juin semble avoir conforté la Fed dans l'idée que la faible croissance de l'emploi en mai était une anomalie", estiment les analystes de Barclays Research.

La Banque centrale note également que les dépenses des ménages, principal moteur de la croissance, ont "fortement progressé" même si l'investissement des entreprises est resté "faible".

Surtout, la Fed ne mentionne plus dans son communiqué la mauvaise tenue des exportations américaines, qui ont été pénalisées ces derniers mois par le renchérissement du dollar par rapport aux autres grandes devises.


AFP/VNA/CVN

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