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"Ce mouvement est extrêmement regrettable et agressif. D'abord par le choix de cette période de l'année qui est très importante économiquement pour Air France et symboliquement pour les vacances en famille de nos clients. (...) Ensuite, parce qu'il n'y a pas d'urgence : l'accord collectif des PNC s'achève le 31 octobre. Enfin par la disproportion entre les conséquences économiques, financières et d'image pour Air France et le différend autour de la seule durée du texte proposé", argumente dans un entretien au Figaro le dirigeant, qui a pris les rênes du groupe de transport aérien le 4 juillet.
Deux syndicats d'hôtesses de l'air et stewards, le SNPNC-FO et l'Unsa-PNC, ont appelé à faire grève du 27 juillet au 2 août dans le cadre de la renégociation de l'accord d'entreprise propre au personnel navigant commercial (PNC), qui arrive à échéance fin octobre
"L'idée qu'Air France pourrait disparaître reste encore étrangère à certains salariés (...) Cet état d'esprit ne permet pas de préparer l'avenir. L'objectif est de développer Air France. Si on ne prend pas les bonnes décisions et si les équipes ne se mobilisent pas, il y a un fort risque de déclin, et on ne peut pas savoir où mène le déclin", analyse Jean-Marc Janaillac, qui présentera son plan stratégique pour le groupe en novembre.
"Il y a au sein d'Air France-KLM des forces suffisantes pour bâtir un projet permettant un développement rentable pour les prochaines années", ajoute-t-il toutefois, expliquant qu'il entend jouer sur les coûts, mais également sur les recettes et sur l'équité de la concurrence.
AFP/VNA/CVN