Selon un rapport de l'OIT publié le 1er juin, l'emploi a bien été mis au coeur des dispendieux plans de reprise des grandes économies mondiales plongées dans une déroute sans précédent depuis la Deuxième Guerre mondiale.
Les mesures décidées par les gouvernements pour contrer les effets de la crise économique -plans de relance ou mesures sociales- devraient ainsi permettre de sauver ou créer 21 millions d'emplois en 2009 et 2010, selon les estimations de l'organisation.
Il n'en demeure pas moins que quelque 34 millions de personnes ont perdu leur travail entre 2007 et 2009 et que le chômage mondial a atteint un chiffre record de 212 millions de personnes en 2009, soit un taux de 6,6%, relève l'OIT.
Après une période de répit, "le risque d'une nouvelle phase de la crise financière, due à la dette souveraine, est apparu", a expliqué le responsable du secrétariat de l'OIT, Juan Somavia, craignant qu'une "rechute dangereuse de la crise financière" ne compromette l'objectif de mettre "la qualité de l'emploi au coeur des plans de reprise".
Selon l'OIT, la proportion de personnes occupant un emploi précaire dans le monde est estimée entre 49,5% et 52,8% en 2009, soit près de la moitié des 1,5 milliard de travailleurs dans le monde.
"Nous savons qu'il n'y a pas de reprise durable de l'économie sans reprise de l'emploi", a insisté M. Somavia cité dans un communiqué.
"Le pari consiste à obtenir rapidement une reprise riche en emplois et à nous engager sur la voie d'une croissance forte, durable et équilibrée qui conduit à la stabilité sociale engendrée par le travail décent pour tous. C'est sur cette base que s'enclenchera un processus de réduction des déficits publics et de la dette", a-t-il ajouté.
La question sera au coeur de la 99e Conférence internationale du travail qui s'est ouvert hier à Genève et durera jusqu'au 18 juin.
AFP/VNA/CVN