La cuisine vietnamienne ou l’éveil des cinq sens

Les paysages magnifiques et l’hospitalité des habitants ne sont pas les seuls atouts du Vietnam. Sa gastronomie en est un autre. Les touristes ne s’y trompent pas et sont chaque jour plus nombreux à s’inscrire dans des classes de cuisine vietnamienne.

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Rose Cooking Classe, le rendez-vous des touristes qui aiment la cuisine vietnamienne.

Aujourd’hui, Lucas Le Roux, un étudiant français de 22 ans qui effectue un stage au Vietnam, s’intègre à un groupe de touristes étrangers pour participer à une classe de cuisine vietnamienne à Hanoï. Les participants sont conquis d’avance, comme le montrent leurs mines réjouies.
Le marché de Châu Long, dans l’arrondissement de Ba Dinh, est leur première destination. Ils’agit d’un des marchés les plus grands et les plus anciens de la capitale. L’on trouve ici des tonnes de fruits et légumes, de viandes, de poissons frais ainsi que des spécialités des quatre coins du pays présentés sur des dizaines de stands et d’étals.
Pour les touristes étrangers, notamment européens, faire des courses au marché ne fait souvent plus partie de leurs habitudes. Ce qui explique leur enthousiasme à l’idée d’aller acheter les ingrédients nécessaires pour la leçon de cuisine qui les attend. "C’était une expérience formidable pour moi. En France, j’ai l’habitude de fréquenter les supermarchés pour me nourrir en achetant des produits déjà tout prêts. Je n’ai donc pas l’habitude d’aller au marché", confie Lucas Le Roux. En revanche, les marchés traditionnels font partie de la vie des Vietnamiens. Ils reflètent les habitudes culinaires des habitants. Les marchés sont non seulement un lieu où le commerce bat son plein mais aussi un espace de rencontre et de convivialité, où les gens se rendentsouvent avec plaisir.
Explosion de senteurs et de saveurs

Pour la classe de cuisine vietnamienne, l’enthousiasme est de mise.

Arrivés au Vietnam dans le cadre d’un voyage ou pour travailler, les étrangers apprécient la diversité de la gastronomie vietnamienne. Les plats sont renommés pour leur goût et leur dressage dans les bols ou les assiettes. Cette cuisine a la particularité d’être basée principalement sur des produits sains. "Avec mon amie, on aime beaucoup cuisiner. On avait envie de découvrir la cuisine vietnamienne. Après avoir fait une petite recherche sur Internet, on est tombé sur Rose Cooking Class. Nous sommes très heureux d’être présents pour ce samedi matin de cuisine et de découverte culinaire", explique Vincent Marie, un touriste français.
Le voyagiste Vietnam Travel Consultant a inauguré Rose Cooking Class afin de satisfaire la volonté des étrangers venus découvrir ou mieux apprivoiser la gastronomie du pays. "J’ai été guide pendant plusieurs années. Je trouvais que les touristes étrangers, lors de leur voyage ici, n’avaient pas l’occasion de découvrir réellement la gastronomie nationale. C’est pour cette raison que j’ai créé des tours +culinaires+ destinés aux touristes", partage Ngô Van Tài, PDG de Vietnam Travel Consultant.
La classe commence avec la préparation du nem ran (rouleau impérial à la friture). C’est la spécialité vietnamienne favorite de la plupart des touristes étrangers. Ce plat est composé de plusieurs ingrédients : viande de porc, ciboule, auriculaire, vermicelle, œuf de poule, crevettes, carotte… Tous les ingrédients seront hachés en petits morceaux puis mélangés de manière homogène.
Pour Lucas Le Roux, cette étape constitue une épreuve difficile. Ils’agit-là d’une des rares occasions où il s’essaie à faire la cuisine. Utiliser un couteau sans se couper un doigt n’est pas chose facile pour lui. D’où son extrême prudence en manipulant l’outil.
La cuisine de rue se donne en spectacle

Les apprentis cuisiniers ont réussi à préparer un véritable festin.

Les participants de la classe sont subjugués par la cuisine de rue vietnamienne, notamment Lucas, qui ne fait pas jamais la cuisine chez lui. "Je mange dehors - dans les restaurants de rue - presque tous les jours. Il y beaucoup de plats traditionnels vietnamiens que j’apprécie comme le +pho+, le +bún cha+… Ceque j’aime particulièrement, c’est la convivialité de la cuisine de rue", observe le jeune Français. "En plus, on est servi très rapidement, souvent en moins de cinq minutes. Il n’y a pas attendre de longues minutes, qui peuvent parfois s’éterniser, comme en France. Et puis surtout, ce n’est vraiment pas cher !", ajoute-t-il.
Pour son plus grand plaisir, le cours se poursuit avec la préparation du bún cha (vermicelles de riz au porc grillé). C’est un des plats les plus répandus à Hanoï. Il est proposé à tous les coins de rue. Les gourmands peuvent manger un bún cha aussi bien dans les auberges, sur les trottoirs que dans les restaurants les plus huppés. Ce n’est pas pour rienque le bun cha a été choisi par le magazine National Geographic comme l’un des dix meilleurs plats de rue au monde. Sa préparation est assez simple et l’excitation est à son comble au moment de l’entamer.
C’est maintenant l’heure de déguster les plats préparés ce matin avec les nems, le bún cha, accompagnés d’une petite salade de légumes hachés. Avec tout leur enthousiasme et tous leurs efforts, les apprentis cuisiniers ont réussi à préparer un véritable festin. Une matinée gastronomique qu’ils ne sont décidément pas prêts d’oublier.

Texte et photos : Vân Anh/CVN

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