Après l'euphorie qui s'était emparée des marchés lundi faisant suite à l'annonce du méga-plan européen visant à aider les pays de la zone euro en difficulté, puis le repli enregistré dès mardi, les Bourses ont repris des couleurs après une série d'annonces de bonnes nouvelles.
La Bourse de New York était en hausse à la mi-journée, rassurée devant l'apaisement des places européennes et les chiffres de la croissance sur le vieux continent : le Dow Jones gagnait 0,79% et le Nasdaq 1,19%.
Hormis Milan, toutes les places financières européennes ont clôturé en hausse. Francfort a gagné 2,41% dopée notamment par de bonnes nouvelles pour l'économie allemande. Paris a pris 1,10% rasséréné tant par les chiffres de croissance en zone euro et des bonnes publications d'entreprises. À Lon- dres, la Bourse a salué par une hausse (+0,92%) la formation d'un gouvernement de coalition conser- vateur-libéral démocrate. La Bourse d'Athènes a gagné 0,82%, Lisbonne a pris 2,88%, Bruxelles +2,29%, Madrid +0,81%. L'indice vedette de la Bourse de Milan, le FTSE Mib, a en revanche régressé de 0,61%.
Côté Bourses asiatiques, Hong Kong a terminé en légère hausse de 0,33% et Shanghai avec plus 0,31%. En revanche, Tokyo a clôturé sur un recul de 0,16%, l'optimisme lié aux résultats financiers encourageants de firmes japonaises étant atténué par une prudence relative à la situation grecque.
Les investisseurs restent encore dubitatifs quant à l'efficacité du plan européen. Les déboires budgétaires de la zone euro ont entraîné l'or vers de nouveaux sommets historiques le 12 mai, les investisseurs sceptiques sur le plan d'aide euro-péen se tournant vers le plus ancien et le plus sûr des placements.
Les cours ont ainsi dépassé 1.245 dollars l'once, une nouvelle performance sur le marché au comptant de Londres, qui sert de référence mondiale.
Selon une première estimation de l'Office européen des statistiques Eurostat, la zone euro a enregistré au premier trimestre une croissance économique de 0,2% après un quatrième trimestre 2009 au point mort.
Ces données ont permis de réconforter les marchés européens et de faire passer au second plan les problématiques liées aux dettes souveraines et à la situation de la Grèce.
La production industrielle a continué d'augmenter en mars dans la zone euro de 1,3% comparée à février.
L'Office fédéral des statistiques allemand a annoncé que l'Allemagne, première économie européenne, avait connu une croissance au 1er trimestre, de 0,2%.
En fin d'après-midi toutefois, la monnaie unique, baromètre de la crise en zone euro, repartait en baisse face au dollar, pénalisée par un renforcement du scepticisme des cambistes sur l'efficacité du colossal plan d'aide européen décidé au cours du week-end.
Vers 16h00 GMT (18h00 à Paris), l'euro valait 1,2632 dollar contre 1,2672 dollar mardi soir vers 21h00 GMT.
La Grèce a encaissé le 12 mai le versement d'une première aide du Fonds monétaire international (FMI) de 5,55 milliards d'euros, dans le cadre d'un plan international de soutien massif, qui seront utilisés pour rembourser la dette du pays.
Le Portugal a émis le 12 mai un milliard d'euros d'obligations à échéance 10 ans à un taux d'intérêt moyen de 4,523%, des conditions jugées favorables par les stratégistes.
AFP/VNA/CVN