La crise gazière entre la Russie et l'Ukraine frappe toute l'Europe

La dispute gazière entre Moscou et Kiev s'est encore envenimée le 7 janvier avec une paralysie désormais complète du réseau de gazoducs approvisionnant l'Europe via l'Ukraine.

La salle de contrôle du géant russe Gazprom a officiellement donné l'ordre d'arrêter totalement le transit du gaz russe vers l'Europe via l'Ukraine, a rapporté dans la soirée l'agence russe Interfax.

Auparavant, le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, avait ordonné à Gazprom de cesser toutes les livraisons de gaz naturel transitant par l'Ukraine pour empêcher le "vol" de gaz russe par Kiev, une accusation réfutée par la partie ukrainienne.

Le chef du gouvernement russe a averti que les livraisons de gaz russe transitant par l'Ukraine vers l'Europe reprendraient seulement après un accord sur le déploiement d'observateurs internationaux et si l'Ukraine paye le prix du marché.

Les mêmes conditions ont été posées par le président russe, Dmitri Medvedev, lors d'une conversation téléphonique avec son homologue ukrainien, Viktor Iouchtchenko, qui a, de son côté, appelé la Russie à reprendre les livraisons de gaz.

L'Ukraine "est prête à faire tout son possible afin d'assurer le transit de gaz en volumes fournis par la Russie", a-t-il affirmé, selon le service de presse de la présidence ukrainienne.

Pour tenter de trouver une issue à la crise, les représentants de Gazprom, de la société nationale ukrainienne Naftogaz, des gouvernements russe et ukrainien et de l'Union européenne (UE) devait retrouver hier à Bruxelles.

"Nous verrons comment nous pouvons déployer des observateurs" européens pour contrôler le transit du gaz russe via l'Ukraine, a déclaré mercredi le président de la Commission européenne (CE), José Manuel Barroso, lors d'une conférence de presse à Prague.

"Il y aura des entretiens à l'échelle ministérielle. Nous allons chercher des solutions techniques", a ajouté le Premier ministre tchèque, Mirek Topolanek, dont le pays préside l'UE pour 6 mois.

Cette interruption a provoqué de vives réactions en Europe, notamment par la voix de M. Topolanek : "si les livraisons ne sont pas rétablies d'ici à demain (jeudi, ndlr), nous verrons une intervention plus ferme de la présidence et de l'UE en tant que telle", a-t-il déclaré, sans préciser quelle forme cette réaction pourrait prendre.

Au moins 11 États européens, dont l'Autriche, la Roumanie, la République tchèque, la Bulgarie et l'Italie, sont désormais privés de gaz russe, tandis qu'une vague de froid glacial sévit justement sur le Vieux continent, avec des températures tombées à -30 degrés dans certains pays.

Nombre d'entre eux ont annoncé avoir commencé à puiser dans leurs réserves de gaz. Une situation "totalement inacceptable", selon le Premier ministre français, François Fillon. La France fait face à une "quasi-interruption des arrivées de gaz naturel" russe, selon le gestionnaire du réseau français de transport de gaz GRTGaz.

AFP/VNA/CVN

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