"J'attends une reprise immédiate des négociations", a expliqué le ministre allemand dans un entretien au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung.
Il devait recevoir le 6 janvier le vice-président de Gazprom, Alexandre Medvedev, actuellement en tour- née européenne pour défendre le point de vue russe.
Une délégation de l'Union européenne (UE) devait également "vraisemblablement rencontrer" le dirigeant russe, le 6 janvier à Berlin", selon une source proche de Gazprom interrogée par l'AFP.
"Gazprom doit d'abord remplir toutes ses obligations contractuelles. Cela concerne aussi les livraisons aux autres pays européens", a estimé Michael Glos. Pour le ministre de l'Économie, il ne s'agit pas d'un conflit politique entre les 2 pays. "Il s'agit ici d'intérêts commerciaux importants", a-t-il expliqué au journal.
Le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, a donné l'ordre au géant Gazprom de réduire immédiatement le volume de gaz livré en direction de l'Ukraine, en réponse aux prélèvement illégaux dont la Russie accuse Kiev.
Depuis le 1er janvier, 63,5 millions de mètres cubes de gaz ont été volés par l'Ukraine, a déclaré le patron de Gazprom, Alexeï Miller, lors d'une rencontre avec M. Poutine, devant la presse.
Interrogé par M. Poutine sur les mesures qu'il entendait prendre face à cette situation, M. Miller a évoqué une "proposition de réduction des volumes de gaz livrés à la frontière russo-ukrainienne d'un montant équivalent à celui qui a été volé". "Commencez à le réduire dès aujourd'hui", a répliqué M. Poutine.
Arrêt des livraisons russes vers des pays des Balkans
Les livraisons de gaz russe vers la Bulgarie, la Grèce, la Turquie et la Macédoine ont été arrêtées dans la nuit de le 5 janvier à le 6 janvier, a annoncé le 6 janvier matin le ministère bulgare de l'Économie et l'Énergie.
"Les livraisons de gaz naturel à la frontière bulgaro-roumaine pour Bulgargaz destinées tant au marché bulgare que pour le transit vers la Grèce, la Turquie et la Macédoine, ont été arrêtées à 03h30 (01h30 GMT) le 6 janvier", selon le ministère dans un communiqué.
Le Conseil de sécurité auprès du ministère bulgare de l'Économie a été convoqué pour prendre des mesures en vue de prévenir des accidents industriels, indique le ministère. Le Conseil a constitué un état-major de crise qui a demandé aux grands consommateurs de gaz naturel des informations "sur leur capacité à utiliser un produit énergétique alternatif".
Moins de 20% du gaz russe prévu était livré le 6 janvier matin en Hongrie, a annoncé le Pdg de la filiale du groupe MOL exploitant le réseau gazier hongrois, Janos Zsuga.
Seulement de 6 millions à 7 millions de mètres cubes arrivent le 6 janvier matin en Hongrie, via la Slovaquie et l'Autriche, au lieu des 38 millions de mètres cubes contractuellement prévus, a-t-il précisé dans un communiqué. "Nous pouvons reconstituer le montant manquant avec nos réserves", a ajouté Janos Zsuga.
La Hongrie utilise entre 68 millions et 70 millions de mètres cubes de gaz par jour, mais possède des réserves de 3,5 milliards de mètres cubes.
Seulement 10% du gaz russe prévu était livré le 6 janvier matin en Autriche, a annoncé OMV, premier groupe gazier et pétrolier d'Europe centrale, qui a indiqué devoir puiser dans ses réserves.
AFP/VNA/CVN