L'UE appelée à surveiller le transit de gaz russe en Ukraine

La Russie a appelé le 4 janvier l'Union européenne à surveiller le transit de gaz russe via l'Ukraine et a réitéré ses accusations de vol de gaz destiné à l'Europe, ce que Kiev a nié dans un nouvel épisode de la crise du gaz bilatérale.

"Étant donné que les observateurs engagés par Gazprom n'ont pas accès aux systèmes de pression des stations de pompage en Ukraine, nous avons envoyé à la Commission européenne (CE) une lettre pour lui proposer de surveiller le transit des volumes de gaz à travers l'Ukraine", a déclaré le porte-parole de Gazprom, Sergueï Kouprianov, à la télévision russe.

Réagissant à cet appel de Gazprom, le porte-parole de la CE, Ferran Tarradellas, a déclaré que l'Union européenne (UE) ne comptait pas se mêler du conflit gazier opposant la Russie à l'Ukraine, en soulignant une fois de plus qu'il s'agissait d'un "problème bilatéral".

Un porte-parole de la présidence tchèque de l'UE a, de son côté, rappelé qu'il n'y avait pas de système indépendant pour mesurer les volumes de gaz transitant par l'Ukraine.

"Nous n'allons pas nous engager dans une médiation. La situation est extrêmement opaque et il y a des informations contradictoires sur la question des responsabilités", a déclaré le porte-parole de la présidence tchèque. Il faut "un système de mesure plus efficace non seulement à la frontière de l'UE mais surtout entre la Russie et l'Ukraine", a-t-il souligné.

Gazprom a accusé l'Ukraine d'avoir volé au cours des dernières 24 heures 25 millions de mètres cubes de gaz russe transitant par les réseaux ukrainiens et destinés à différents pays de l'UE.

Réfutant cette accusation, la société nationale ukrainienne Naftogaz a reproché à Gazprom de se livrer à des manipulations en matière d'approvisionnement du gaz qui transite à travers l'Ukraine.

Pour compenser les baisses de volumes de gaz russe constatées par certains États de l'UE, Gazprom s'est engagé à augmenter les quantités destinées à l'Europe.

En République tchèque, les livraisons de gaz naturel russe ont baissé de 5% dimanche, a déclaré le porte-parole du groupe RWE Transgas, Martin Chalupsky. D'autres pays avaient fait des observations identiques samedi : la Pologne a constaté une baisse de 11% des livraisons par rapport aux volumes contractuels, un recul compensé par des livraisons via le Bélarus, selon l'opérateur des gazoducs polonais Gaz-Systema. La Roumanie a vu ses livraisons baisser de 30% dès vendredi soir et la Bulgarie, de 10% à 15%, samedi.

En revanche, l'autrichien OMV, premier groupe gazier et pétrolier d'Europe centrale, qui gère un des 3 principaux centres de répartition du gaz russe en Europe, n'a constaté jusqu'ici aucune perturbation, selon son porte-parole, Mme Michaela Huber.

AFP/VNA/CVN

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