Gazprom appelle l'Ukraine à reprendre les négociations sur le conflit du gaz

Le géant gazier russe Gazprom a appelé l'Ukraine à reprendre les négociations, alors que Kiev a averti que le conflit du gaz, qui l'oppose à la Russie, risquait d'entraîner de graves problèmes pour le transit du gaz russe vers l'Europe.

"Depuis le 31 décembre, l'Ukraine refuse de négocier avec Gazprom et a recouru au siphonnement du gaz destiné aux consommateurs européens, en violation de ses obligations en tant qu'un pays transitaire", a déclaré le vice-président du géant russe, Alexandre Medvedev, cité dans un communiqué de Gazprom.

"Nous appelons l'Ukraine à s'abstenir de ces actions illégales et à revenir à Moscou pour négocier, une fois pour toutes, une transaction sur la livraison de gaz qui sera acceptable pour les 2 parties", a-t-il indiqué.

"Nous sommes prêts à les rencontrer immédiatement", a ajouté M. Medvedev, dans un signe d'adoucissement de la position de Gazprom sur ce différend.

Plus tôt dans la journée, le vice-président de Gazprom s'est montré plus intransigeant en demandant aux États européens d'agir en justice contre l'Ukraine, qu'il a accusée de violer un traité européen sur le transit des produits énergétiques.

"Il est temps d'agir en justice", a déclaré Alexandre Medvedev, lors d'une conférence de presse à Berlin, 2e étape d'une tournée européenne d'explication. M. Medvedev a déjà visité Prague et devait gagner Paris le 4 janvier, puis Londres le 5 janvier.

Gazprom a par ailleurs annoncé samedi qu'il allait déposer plainte auprès du tribunal international d'arbitrage de Stockholm.

Naftogaz a réagi tout de suite en annonçant qu'elle déposerait, elle aussi, une plainte auprès de ce tribunal, si Gazprom la poursuivait en justice.

L'Ukraine a averti le 3 janvier que le conflit du gaz avec la Russie pourrait entraîner de graves problèmes pour le transit du gaz russe vers l'Europe.

"Si la partie russe ne livre pas plus de gaz qu'actuellement, dans environ 10 jours, il peut y avoir des problèmes technologiques très graves" en raison d'une baisse de pression, a déclaré le représentant de la présidence ukrainienne pour la sécurité énergétique, Bogdan Sokolovski.

Le Premier ministre tchèque, Mirek Topolanek, chargé de la présidence tournante de l'Union européenne (UE), a déjà rencontré le 2 janvier une délégation ukrainienne pilotée par le ministre de l'Énergie, Iouri Prodan, venue, elle aussi, exposer son point de vue sur le différend.

Les émissaires ukrainiens sont ensuite partis pour Bratislava, puis pour Berlin.

La présidence tchèque de l'UE a appelé les 2 parties à résoudre elles-mêmes leur conflit au plus vite. "La Russie et l'Ukraine doivent agir rapidement, il n'y aucune autre façon de résoudre le conflit", a estimé le vice-premier ministre tchèque Alexandr Vondra.

Les tournées russe et ukrainienne interviennent alors que Varsovie, Bucarest et Sofia ont signalé des baisses des livraisons de gaz russe.

La Pologne a constaté le 3 janvier une baisse de 11% des livraisons par rapport aux volumes contractuels, un recul compensé par des livraisons via le Bélarus, selon l'opérateur des gazoducs polonais Gaz-Systema. La Roumanie a vu ses livraisons baisser de 30% dès le 2 janvier et la Bulgarie de 10% à 15% le 3 janvier.

AFP/VNA/CVN

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