Avant d'arrêter le montant du nouveau plan attendu pour la mi-janvier, Mme Merkel, une chrétienne-démocrate (CDU), doit calmer la fronde de la CSU, l'allié conservateur bavarois, qui réclame des réductions d'impôts. Ses partenaires sociaux-démocrates (SPD) dans la coalition gouvernementale veulent, au contraire, un allègement des charges sociales, mais aussi une augmentation des impôts sur les revenus les plus élevés pendant 2 ans.
Mme Merkel devait rechercher, dimanche soir, lors d'une réunion de travail, un compromis avec ses alliés de la CSU avant une rencontre au sommet le 5 janvier des chefs de file de la coalition pour discuter du nouveau plan de relance.
Un premier plan de relance, adopté en novembre, représentant un effort budgétaire de 12 milliards d'euros pour un impact attendu de 31 milliards d'euros, a jusqu'à présent été jugé insuffisant par de nombreux experts et élus politiques en Allemagne.
Le second plan devrait représenter un effort budgétaire bien plus important.
À la table des négociations, les sociaux-démocrates vont défendre un plan "à hauteur d'environ 40 milliards d'euros", croit savoir le quotidien Süddeutsche Zeitung paru le 5 janvier. Un montant corroboré par le journal économique Handelsblatt qui fait état d'environ 30 milliards d'euros pour 2009 et de 10 milliards supplémentaires en 2010.
Dans leur projet qui serait présenté le 5 janvier, le SPD ne chiffre pas le nouveau plan d'aide à la conjoncture. Il demande une prime pour les foyers avec enfants, une baisse des cotisations à l'assurance maladie et des primes à la casse pour les voitures polluantes.
Pour le chef du gouvernement de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Jürgen Rüttgers (CDU), c'est 100 milliards d'euros qui sont nécessaires.
De son côté, le président de l'Institut de recherches économiques de Halle, Ulrich Blum, préconise un plan de 50 milliards d'euros assorti de réductions d'impôts pour encourager la consommation.
AFP/VNA/CVN