Plus de 4 millions d'emplois ont été notamment détruits du second trimestre 2008 à la mi-2009, souligne la CE, dans un rapport publié le 23 novembre. Les hommes, les jeunes, les moins qualifiés et les travailleurs temporaires ont été les plus durement touchés par la contraction de l'emploi.
Alors que, depuis 2000, le taux d'emploi avait progressé de 4 points de pourcentage pour s'établir à 65,9% en 2008 (les taux d'emploi des femmes et des travailleurs âgés augmentant à 59,1% et 45,6% respectivement), "la récession économique actuelle devrait largement effacer cette croissance", selon la CE.
L'effet sur le marché du travail a été limité dans un premier temps, car le chômage réagit toujours avec un temps de retard sur l'évolution de l'activité. Mais les répercussions négatives sont manifestes ces derniers trimestres et le chômage pourrait franchir le seuil des 10% d'ici à 2010, souligne le rapport de la CE.
Le recours à la réduction du temps de travail ou au chômage partiel temporaire ont permis d'amortir quelque peu le choc. Mais ces mesures immédiates "n'assureront pas, à elles seules, une sortie de crise réussie" et "les politiques de l'emploi doivent préparer la transition vers une économie à faibles émissions de carbone", en favorisant l'évolution des qualifications en ce sens, ajoute-t-il.
Selon la CE, les efforts accomplis par l'Union européenne (UE) vers une économie compétitive et à faibles émissions de carbone vont sensiblement dynamiser le marché du travail.
La création totale nette d'emplois "devrait être limitée, car la création de nouveaux emplois +verts+ et l'écologisation des postes existants seront partiellement compensées par la perte de certains emplois actuels", selon la CE. Mais cette transformation structurelle du marché du travail devrait s'accompagner de la création de nouveaux emplois et d'un redéploiement des travailleurs, explique la CE.
AFP/VNACVN