La compagnie nationale, Ethiopian Airlines, a confirmé une commande de 12 long-courriers A350 XWB auprès de l'avionneur européen Airbus. Un accord sur ce contrat, qui se monte à 2,9 milliards de dollars, selon Ethiopian Airlines, avait déjà été annoncé le 28 juillet par la compagnie. Le grand rival américain d'Airbus, Boeing, n'a fait aucune annonce de contrat.
Les analystes s'attendaient à un salon plus calme dans le domaine civil, qui tranche avec la précédente édition de 2007, où avaient été engrangées des commandes pour un montant de 155,5 milliards de dollars, avec 540 avions vendus.
La surface d'exposition du salon est toutefois plus grande qu'il y a 2 ans et pendant 5 jours, la onzième édition du "Dubai Airshow" rassemblera près de 900 exposants en provenance de 50 pays, avec plus de 50.000 visiteurs, selon les organisateurs.
Ces dernières années, les compagnies aériennes de la dynamique région du Golfe ont acheté jusqu'à plus soif des appareils, ce qui explique en partie l'absence d'annonces.
Et la crise économique frappe tous les transporteurs dans le monde, avec pour nombre d'entre eux une baisse importante de trafic. La plupart ont réduit leurs capacités, c'est-à-dire qu'ils ont supprimé certaines destinations, desservi certaines lignes avec des avions plus petits ou moins fréquemment. Dans un tel contexte, l'heure n'est pas à l'achat.
Plus jeunes que leurs concurrentes américaines ou européennes, les compagnies du Golfe ont moins souffert de la crise.
Ces 2 prochaines années devraient rester difficiles pour l'industrie aérienne, a prédit le patron d'Airbus, Thomas Enders. "Nous pensons tous que 2010-2011 seront des années encore remplies de défis", a-t-il dit à des journalistes. Mais il a fait preuve d'optimisme en ajoutant : "Nous sommes dans une industrie de croissance (...). Nous sommes habitués aux cycles (...). On va passer cette phase".
Sur le plan militaire, aucun contrat n'a été dévoilé, les Salons n'étant généralement pas le lieu pour ce genre d'annonces. Mais les constructeurs se sont servis de cette tribune pour montrer leur armement, dans une région haute en conflits potentiels ou réels.
Parmi les attractions du Salon, l'avion de chasse F-22 Raptor de l'américain Lockheed, qui avait boudé le Salon du Bourget à Paris en juin, et qui a volé à Dubaï. Cet appareil n'est toutefois pas à vendre à l'étranger.
L'avion de combat Rafale du français Dassault, qu'il compte vendre aux Émirats arabes unis, a paradé dans le ciel de Dubaï, juste après la prestigieuse patrouille de France. "Je trouve que les négociations avancent à un bon rythme. On se parle en disant qu'il y a tel ou tel problème, dans un climat de confiance absolue", a déclaré le ministre français de la Défense, Hervé Morin, lors d'une rencontre avec des journalistes de son pays.
AFP/VNA/CVN
(17/11/2009)