La Banque centrale américaine attentive à la baisse du dollar

Le président de la Banque centrale américaine (Fed), Ben Bernanke, a affirmé que son institution surveillait attentivement le taux de change du billet vert et qu'elle était déterminée à agir pour que le dollar reste "fort".

"La Réserve fédérale continuera de surveiller de près" le marché des changes, a déclaré le 16 novembre à New York M. Bernanke, président de la Banque centrale américaine (Fed), lors de son discours sur les perspectives de l'économie américaine, alors que la faiblesse de la monnaie américaine sur le marché des changes suscite des inquiétudes dans de nombreux pays. Par ailleurs, la Chine et les États-Unis s'accusent mutuellement de favoriser la faiblesse de leur devise respective.

"Nous sommes attentifs aux implications de l'évolution de la valeur du dollar", a assuré M. Bernanke. "Nous continuerons de définir une politique protégeant contre les risques" que cela pourrait engendrer pour le "double mandat" de la Fed, qui consiste à assurer le plein emploi en même temps que la stabilité des prix. La politique de la Fed "contribuera à faire en sorte que le dollar soit fort et source de stabilité pour le système financier mondial", a-t-il ajouté.

Le taux d'intérêt directeur de la Fed est quasi nul depuis la mi-décembre et la banque centrale ne prévoit pas de le relever, si les conditions le permettent, avant que la reprise ne soit installée de manière durable.

Cette faiblesse des taux d'intérêt aux États-Unis contribue à celle du billet vert, dans la mesure où les perspectives de rendements des placements réalisés aux États-Unis sont plus faibles que dans d'autres pays où les taux sont plus élevés.

Le même jour, le porte-parole du ministère du Commerce chinois, Yao Jian, a accusé les États-Unis de laisser le dollar "continuer de plonger". La veille, c'était le chef de l'autorité de régulation du système bancaire, Liu Mingkang, qui avait accusé la Fed de favoriser les pratiques spéculatives autour du dollar et de mettre ainsi en danger l'équilibre économique mondial.

À part les discours officiels, Washington n'a rien entrepris de concret pour faire remonter le dollar. Or, sa faiblesse soutient les exportations américaines et ne provoque pas jusqu'ici d'inflation aux États-Unis par le biais des importations. Pour M. Bernanke, le dollar est seulement "revenu sur ses gains" enregistrés au moment du pic de la crise financière fin 2008, époque à laquelle il avait joué un rôle de "valeur refuge".

Ses propos ont été suffisamment sibyllins et modérés pour ne pas affoler le marché. Après avoir sursauté brièvement face à l'euro, après le discours de M. Bernanke, le dollar a repris sa baisse, signe que les opérateurs ne semblent pas parier sur une intervention de la Fed pour soutenir le billet vert.

M. Bernanke a surtout laissé entendre que la Fed pourrait tenir compte d'une éventuelle inflation importée pour relever son taux d'intérêt directeur plus tôt que prévu. Mais cette perspective reste lointaine. Il avait déjà répété à maintes reprises que le meilleur moyen d'avoir un dollar fort était de ramener les États-Unis sur la voie de la croissance durable et de réduire le déficit budgétaire américain.

AFP/VNA/CVN

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