OMC : un protectionnisme fort évité, malgré la crise

Les grandes économies mondiales sont parvenues à éviter l'écueil d'un protectionnisme aggravé ces derniers mois malgré la crise économique, se félicite l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

"La taille et la soudaineté de la crise économique aurait pu provoquer une réponse protectionniste importante. Mais cela n'a pas eu lieu", relève l'OMC dans son quatrième rapport de l'année sur les politiques commerciales de ses 153 membres.

Il y a bien eu des "dérapages", notamment dans la majorité des pays du G20, mais "l'économie mondiale est aussi ouverte au commerce aujourd'hui qu'avant la crise", relèvent les auteurs du rapport.

Au total, les mesures de restrictions au commerce enregistrées depuis octobre 2008 "couvrent au maximum un pour cent du commerce mondial de biens", ajoutent-ils, précisant également qu'il n'y a pas eu au cours de l'année une augmentation significative des plaintes déposées auprès de l'Organe de règlement des différends de l'OMC.

Cette situation s'explique "en grande partie grâce à la maturité de la réponse politique faite à la crise par les pays développés et en développement", selon le rapport.

L'OMC estime toutefois que les menaces protectionnistes demeurent et appelle les économies mondiales à ne pas faire perdurer trop longtemps leurs gigantesques plans de relance économique, même si ces derniers "ont eu sans aucun doute d'importants effets sur le commerce" en limitant sa chute.

"Des données provisoires sur les derniers mois montrent des signes, certes hésitants, de reprise des flux commerciaux alors que les plans de relance commençaient à produire leur effet en stimulant la demande", reconnaît encore l'OMC.

Reste que le commerce mondial devrait enregistrer une chute monumentale de 10% (en volume) en 2009, une projection que l'organisation de Genève juge même désormais "légèrement sous-estimée".

Pour accélérer la reprise, l'OMC insiste sur la nécessité de conclure les négociations du cycle de Doha sur la libéralisation des échanges, qui piétinent depuis en 2001.

Un accord sur Doha aboutirait à produire "un plan de relance global" de l'économie mondiale, qui ne coûterait pas un centime aux finances publiques déjà sous pression, explique encore l'OMC.

Cela "générerait des emplois de bonne qualité sans avoir besoin d'être financés par les budgets publics pressurés", tout en baissant les prix pour les consommateurs, fait valoir l'OMC.

La septième réunion ministérielle de l'OMC prévue du 30 novembre au 2 décembre à Genève doit être l'occasion, selon le rapport, de plaider pour une économie mondiale plus ouverte et "offre une opportunité pour accélérer la phase finale des négociations de façon à conclure le cycle de Doha d'ici 2010".

AFP/VNA/CVN

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