Réunis à Arusha, les présidents du Burundi, du Kenya, de l'Ouganda, du Rwanda et de la Tanzanie ont signé en début d'après-midi ce "protocole d'accord" pour un marché commun, a-t-on constaté.
Ce document prévoit la mise en place dès juillet prochain d'un marché commun au sein de l'EAC, marchepied vers une éventuelle union monétaire dans un bloc régional de près de 126 millions d'habitants.
Il prévoit d'autoriser la libre circulation, dans les États membres, de la main d'oeuvre, des marchandises, des capitaux ainsi que le droit d'établissement des entreprises. Un tel marché commun serait le premier du genre en Afrique. "C'est un grand pas en avant", s'est félicité le président tanzanien, Jakaya Kikwete, à l'issue de la cérémonie de signature.
Ce protocole devra encore être ratifié par les différents États pour permettre l'entrée en vigueur du marché commun. Une union douanière est déjà en place depuis 2005 au sein de l'EAC.
Sa signature marquait le point d'orgue des cérémonies de commémoration du 10e anniversaire de cette organisation, dont le secrétariat est installé en Tanzanie.
Les négociations sur le marché commun se sont terminées en septembre dernier à Kampala, en Ouganda. À la même date ont débuté "les consultations préliminaires sur le projet d'Union monétaire d'Afrique de l'Est" pour lequel la Banque centrale européenne (BCE) sert de conseiller.
Après ces consultations, un rapport final, prévu pour janvier 2010, va arrêter une stratégie vers l'Union monétaire d'Afrique de l'Est. L'objectif est d'arriver à une monnaie unique dès 2012, même si certains responsables reconnaissent en privé que la date de 2016 est certainement plus raisonnable.
La mise en place d'un tel marché commun pose de nombreux défis, dans une région souffrant notamment de l'insuffisance et du mauvais état des infrastructures.
AFP/VNA/CVN