La conclusion d’un libre-échange, tâche la plus importante

La tâche la plus importante est la conclusion d’un accord de libre-échange, a affirmé Johann N. Schneider-Ammann, chef du Département fédéral de l’Économie, de la Formation et de la Recherche de la Suisse, lors d’une interview accordée au Courrier du Vietnam.

Johann N. Schneider-Ammann.

Le domaine économique est un volet important de la coopération bilatérale entre la Suisse et le Vietnam. Quels en sont les résultats ?

Le montant de 123 millions francs suisses accordé dans la période 2013-2016 au soutien du développement économique du Vietnam, cela signifie une augmentation de 50 % par rapport à la précédente période. Nous suivons avec ces moyens trois pistes : tout d’abord, une certaine amélioration des conditions macroéconomiques. La 2e piste, c’est le développement des petites et moyennes entreprises. Et la 3e, c’est la promotion économique avec un accent sur l’environnement, c’est la durabilité au sens de l’économie, de l’écologie et de la responsabilité sociale.

Quels sont les secteurs économiques que privilégient les entreprises suisses souhaitant investir au Vietnam ?

Nous n’avons pas de politique particulière en ce sens, ce sont les secteurs tactiques déjà exploités comme ciment, les machines, l’industrie alimentaire. Le tourisme aussi. Ce sont les secteurs privilégiés.

Ces derniers temps, le Vietnam a pris beaucoup de mesures pour améliorer son environnement d’investissement. Comment l’évaluez-vous ?

Il y a autour du monde une compétition entre les différentes places économiques. Toutes ces places économiques essaient d’attirer les potentiels des investisseurs grâce aux conditions qu’elles accordent, en général dans le secteur de la fiscalité, du financement, de la formation. Tous ces aspects particuliers sont offerts à tous pour attirer l’investissement. Cela doit aussi respecter les règles de l’OMC.

 

La Croix-Rouge suisse a remis, en 2009, 30 maisons aux paysans les plus pauvres de la commune de Tam Giang Dông, district de Nam Can, province de Cà Mau.

La tâche la plus importante en tout état de cause est de convenir d’un accord de libre-échange. Si l’on a, en plus, un accord de protection de l’investissement, les investisseurs bénéficieront d’un maximum de protection, ce qui n’est rien d’autre qu’une invitation à investir. Si je comprends bien, le Vietnam est en train d’attirer l’investissement, les personnes qui sont capables de prendre de décisions ou de recommander des décisions évaluent d’abord les piliers que sont les mesures de sécurité et de protection de l’investissement, dont la propriété intellectuelle.

Bon nombre d’investisseurs vietnamiens souhaitent investir en Suisse. Quelles sont les politiques privilégiées que le gouvernement suisse accorde aux entrepreneurs étrangers, et plus particulièrement vietnamiens ?

Nous ne faisons pas de distinction entre l’origine des entrepreneurs. Nous les traitons tous de la même façon. Nous ne connaissons pas dans notre pays une discrimination, chaque société, comme toutes les autres, doit respecter notre droit.

Il n’y a pas de règles particulières pour les investisseurs selon leur nationalité. Quels sont nos instruments ? Il y en a beaucoup car l’organisation de nos politiques est complète. Le système est totalement stable. Nos infrastructures sont plus ou moins modernes, mais très performantes. L’éducation professionnelle est un atout particulier. Chez nous, nous attirons les potentiels des investisseurs avec notre fiscalité. Quoi encore ? Nous avons notre environnement, notre culture, notre système de santé...

 


Johann N. Schneider-Ammann reçu par des dirigeants vietnamiens


Le Vietnam souhaite conjuguer ses efforts avec la Suisse afin d’approfondir la coopération bilatérale dans un intérêt mutuel, a déclaré le Premier ministre Nguyên Tân Dung en accueillant le 24 octobre à Hanoi le chef du Département fédéral de l’Économie, de la Formation et de la Recherche de la Suisse, Johann N. Schneider-Ammann.
Appréciant les résultats des séances de travail entre la délégation suisse et les organismes vietnamiens, le chef du gouvernement a proposé que les deux pays se donnaient toutes les conditions nécessaires au développement du commerce bilatéral. Il a également souhaité que la Suisse continue d’augmenter ses aides publiques au développement en faveur du Vietnam.
Nguyên Tân Dung a affirmé par ailleurs que le Vietnam était prêt à coopérer avec la Suisse pour négocier un accord de commerce et pour favoriser les investissements suisses sur son sol.
Johann N. Schneider-Ammann a souligné que le Vietnam et son pays pouvaient coopérer dans plusieurs secteurs, et que cette visite avait pour objet de renforcer la collaboration bilatérale, notamment sur le plan économique. Il a souhaité voir les deux pays convenir d’un accord de libre-échange dans les meilleurs délais.
Le même jour, le dirigeant suisse a rencontré la vice-présidente de l’Assemblée nationale, Nguyên Thi Kim Ngân, qui a déclaré vivement apprécier la coopération entre les organes législatifs des deux pays.
La dirigeante vietnamienne a saisi cette occasion pour remercier la Suisse de ses aides publiques au développement qui contribuent considérablement à la lutte contre la pauvreté, à la protection de l’environnement, au développement socioéconomique et à l’intégration au monde du Vietnam.
Nguyên Thi Kim Ngân a souhaité continuer de bénéficier de l’assistance suisse dans le développement de divers secteurs, notamment la finance et les hautes technologies.
Johann N. Schneider-Ammann a apprécié les réalisations socioéconomiques du Vietnam de ces derniers temps, avant d’insister sur le souhait des entreprises suisses de renforcer davantage le commerce entre les deux pays.

VNA/CVN

 

Propos recueillis par Nguyên Tùng/CVN

 

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