Gros défis du Premier ministre japonais après sa défaite aux sénatoriales

Le gouvernement japonais de centre-gauche a perdu le 11 juillet la majorité qu'il détenait au Sénat, privant le Premier ministre Naoto Kan de la stabilité politique qu'il réclamait pour revigorer le Japon et assainir ses finances.

Cette défaite n'a pas de conséquences sur le maintien au pouvoir du Parti démocrate du Japon (PDJ), qui a obtenu une victoire écrasante aux élections législatives d'août 2009. Mais il va limiter la marge de manoeuvre du Premier ministre, nommé il y a à peine un mois, et le contraindre à négocier des alliances pour faire passer ses réformes budgétaires et fiscales.

Les Japonais, qui étaient appelés à renouveler la moitié des 242 sièges du Sénat, ont apparemment voulu sanctionner le PDJ après les commentaires de M. Kan sur une éventuelle hausse de la taxe sur la consommation, actuellement de 5%.

Selon un sondage réalisé à la sortie des bureaux de vote par de grands médias japonais, le PDJ disposera désormais, à l'issue du scrutin du 10 juillet, de 106 sièges au Sénat, ses partenaires en ayant 4, ce qui donne donc 110 sièges à la coalition au pouvoir -formée avec le nouveau Parti du peuple, un petit parti nationaliste- sur les 242 de la Chambre haute.

M. Kan, 63 ans, est le cinquième Premier ministre nommé depuis 2006 à la tête de la deuxième puissance économique du monde. Se présentant comme "un fils de salarié", contrairement à ses prédécesseurs héritiers de dynasties politiques, il s'est engagé à redonner aux Japonais confiance en l'avenir, à réduire la dette colossale du pays et à réformer le système des retraites et de protection sociale.

La défaite du 11 juillet risque d'affaiblir son autorité au sein même du PDJ, où des appels à la démission pourraient s'élever.

"Les résultats de cette élection montrent que nous sommes loin d'avoir atteint l'objectif visé", a déclaré M. Kan dans la soirée. "Mes déclarations sur la taxe sur la consommation ont été mal comprises, je n'ai pas assez expliqué", a-t-il poursuivi. M. Kan a toutefois exclu de démissionner. "Je veux continuer à poursuivre ma tâche politique de façon responsable (...) Je prends acte des choix du peuple pour prendre un nouveau départ", a-t-il dit.

Interrogé sur d'éventuelles alliances avec d'autres partis, il a répondu : "En fonction des sujets, je souhaite que nous puissions trouver des accords partiels".

Le Parti libéral-démocrate (PLD), principale force d'opposition, est le grand vainqueur de ce scrutin, raflant plus de 50 sièges le 11 juillet, soit bien davantage que les 38 qu'il remettait en jeu. Ce parti conservateur a gouverné le Japon pendant plus d'un demi-siècle, avant d'être renversé par les démocrates l'été dernier.

AFP/VNA/CVN

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