La Bourse de Paris se replie encore après les tourments des deux dernières séances

La Bourse de Paris baisse de 0,58% dans les premiers échanges jeudi 25 mai, après deux séances de net repli, les investisseurs prenant acte du ralentissement économique et de l'incertitude sur les renégociations autour de la dette américaine.

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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'indice vedette CAC 40 recule de 41,97 points à 7.211,49 points vers 09h30. La veille, il a perdu 1,70%, soit sa pire séance depuis le 15 mars, en pleine panique autour du secteur bancaire américain.

Cela suit une baisse de 1,33% mardi 23 mai, où des prises de bénéfice sur le luxe ont accentué la baisse de la cote parisienne. Le CAC 40 est à son plus bas depuis la fin mars alors qu'il se rapprochait de son record absolu vendredi. Entretemps, il a perdu plus de 4%.

Les nouvelles macro-économiques maussades s'enchaînent un peu partout dans le monde. L'agence de notation Fitch a placé mercredi 24 mai "sous surveillance" la note AAA des États-Unis, la plus haute possible, en raison des négociations sur le relèvement du plafond de la dette américaine qui n'avancent toujours pas. Les États-Unis pourraient se retrouver en défaut de paiement dès le 1er juin.

En zone euro, "l'indicateur des surprises économiques évolue en territoire négatif depuis le début du mois de mai", ce qui signifie que les données économiques sont moins bonnes qu'anticipé, à un niveau plus connu depuis août 2022, notent les analystes de Natixis.

Pour la France, le climat des affaires s'est de nouveau dégradé en mai, pour le troisième mois consécutif, en raison d'une détérioration dans l'ensemble des secteurs d'activité marchands, a indiqué jeudi 25 mai l'Insee.

L'Allemagne est tombée officiellement en récession avec un deuxième trimestre de recul du Produit intérieur brut (-0,3%). En outre, le moral des consommateurs allemands devrait perdre en vigueur en juin, selon un autre indicateur publié jeudi 25 mai.

Mercredi 24 mai, l'inflation au Royaume-Uni avait été plus forte que prévu.

Le compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Banque centrale américaine "n'a pas constitué un événement particulièrement important pour le marché", selon les analystes de la Deutsche Bank. Ils ont confirmé aux marchés que l'espoir de voir plusieurs baisses des taux d'ici la fin de l'année est mince, une idée à laquelle ils commencent à s'habituer depuis le début du mois.

Soitec dans la roue de Nvidia

Le fabricant de semi-conducteur Soitec réalise la meilleure performance du SBF 120 en début de séance, avec un gain de 4,49% à 126,85 euros, dans le sillage des résultats meilleurs que prévu du géant mondial Nvidia.

Après des premiers échanges en fanfare, STMicroelectronics n'en profitait pas et baissait de 0,57% à 39,10 euros, dans le bas du CAC 40 avec d'autres entreprises technologiques comme Cagemini (-0,88% à 157,25 euros), ou Teleperformance (-3,17% à 151,34 euros).

Derichebourg mal accueilli

Le groupe de recyclage Derichebourg était chahuté (-6,87% à 4,88 euros) après ses résultats semestriels parus mercredi 24 mai, avec une baisse de la rentabilité, principalement en raison de la baisse du chiffre d'affaire de la division recyclage et de la hausse des coûts.

Pierre et Vacances balloté

Le groupe Pierre et Vacances-Center Parcs (-4,99% à 1,67 euro) a réduit ses pertes au premier semestre de son exercice décalé à 104,4 millions d'euros, contre 114,9 millions d'euros au premier semestre de l'exercice précédent, et confirme le relèvement de ses prévisions financières pour l'exercice 2022/2023.

AFP/VNA/CVN


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