La Bourse de Paris glisse nettement dans le rouge avec le luxe

La Bourse de Paris a reculé de 1,33% mardi 23 mai, plombée par un secteur du luxe en forte baisse et par des statistiques économiques qui révèlent des faiblesses dans le secteur manufacturier européen.

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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'indice vedette CAC 40 a cédé 99,45 points à 7.378,71 points, son plus bas niveau de clôture depuis deux semaines. Lundi 22 mai, il a terminé en baisse de 0,18%.

La croissance économique du secteur privé dans la zone euro a ralenti en mai, atteignant son niveau le plus bas depuis trois mois, plombée par la baisse de la production industrielle, selon l'indice PMI Flash publié mardi 23 mai par S&P Global.

L'économie française a continué de croître en mai, mais à un rythme moins soutenu que le mois précédent en raison d'un ralentissement dans le secteur des services, selon l'indice PMI provisoire publié mardi 23 mai par l'agence S&P Global. Le ralentissement des services est un peu plus prononcé qu'attendu par les économistes recensés par le fournisseur de données Factset.

"Le secteur manufacturier européen souffre du contexte actuel et d'une demande qui diminue au niveau mondial", "les carnets de commandes sont en baisse et les arriérés de production à fabriquer sont en train de diminuer", souligne Charlotte de Montpellier, économiste d'ING France.

En outre, la cote parisienne a été particulièrement plombé par la forte baisse des valeurs du luxe : -6,54% pour Hermès à 1.890,20 euros, la pire performance du CAC 40, -5,01% pour LVMH à 834,20 euros, -2,97% pour Kering à 525,90 euros.

Elles ont souffert d'une note des analystes de Deutsche Bank qui estime que les valorisations sont élevées dans le secteur, qui avait fortement progressé cette année avec la perspective d'un fort rebond économique en Chine avec la fin des mesures de restriction anti-COVID.

Or "en Chine, la reprise s'essouffle, le chômage reste élevé, il y a de la croissance mais pas le boom escompté", rappelle Charlotte de Montpellier.

La perspective d'un ralentissement économique aux États-Unis est aussi source d'inquiétude pour les analystes de Deutsche Bank.

"Tous les indicateurs pointent vers un ralentissement économique, et même si ce ralentissement n'est pas encore là, les investisseurs se posent des questions concernant les secteurs qui avaient très fortement progressé ces derniers mois, comme le luxe", explique Charlotte de Montpellier.

Elle trouve qu'il "est assez rationnel du point de vue des investisseurs de commencer a être plus sélectif" parmi le secteur du luxe.

Vivendi vendu

L'action de l'entreprise Vivendi a reculé de 3,60% à 9,10 euros, après avoir chuté de 9% en début de séance, dans la foulée des ventes d'actions de la part d'une société liée à Vincent Bolloré, alors que les investisseurs s'attendaient à l'inverse à une montée au capital.

La compagnie de Cornouaille, "liée à Vincent Bolloré" selon la description de l'Autorité des marchés financiers dans une notice publiée lundi après la clôture des marchés, a vendu plus de 1,5 million d'actions, soit autour de 0,14% du capital de Vivendi.

Casino en suspend

L'action de Casino est restée suspendue toute la séance de mardi 23 mai, à la demande du distributeur en difficulté qui s'est donné jusqu'à 17h pour lancer avec ses créanciers une éventuelle procédure de conciliation.

Rallye (stable à 1,03 euro), maison mère de Casino, a annoncé lundi soir 22 mai avoir obtenu l'ouverture d'une procédure de conciliation avec ses créanciers.

AFP/VNA/CVN

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