>> Wall Street ouvre en petite hausse avec davantage d'espoir sur la dette
>> Wall Street termine en ordre dispersé, suspendue aux discussions sur la dette
>> Wall Street termine en baisse, nervosité sur la crise de la dette
La façade du New York Stock Exchange. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Dow Jones a cédé 0,77%, l'indice Nasdaq a reculé de 0,61% et l'indice élargi S&P 500 a abandonné 0,73%. À huit jours d'un possible défaut des États-Unis, les tractations entre Maison Blanche et opposition parlementaire républicaine se poursuivent pour parvenir à un relèvement du plafond de la dette, mais sans avancée notable mercredi 24 mai.
Le président américain Joe Biden s'est dit prêt à un encadrement des dépenses publiques, qui les réduirait de mille milliards d'USD sur dix ans par rapport à la trajectoire initialement prévue. Son principal interlocuteur, le président républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, s'est dit optimiste sur l'issue des pourparlers mais n'a pas montré de signe d'inflexion.
"On sait tous ce qui va se passer", a commenté Maris Ogg, de Tower Bridge Advisors, pour qui les États-Unis vont éviter le défaut. "La seule question est de savoir s'il y a un accord ou s'ils repoussent l'échéance" en adoptant un texte qui laissent davantage de temps aux discussions.
Même si le pire est évité, "vous allez avoir énormément d'émissions de dette" durant les semaines et les mois à venir, pour rattraper celles qui n'ont pu avoir lieu ces derniers mois, fait-elle valoir.
Cet afflux de bons du Trésor devrait déséquilibrer l'offre par rapport à la demande, faire baisser le prix des emprunts d'État américains et obliger le gouvernement à proposer des taux plus élevés.
C'est cette anticipation qui justifie, pour partie, les tensions que connaît le marché obligataire. Mercredi 24 mai, le rendement des emprunts d'État américains à 10 ans ressortait ainsi à 3,74%, contre 3,69% la veille en clôture.
L'autre élément d'explication tient au compte-rendu de la dernière réunion de la banque centrale américaine (Fed), publié mercredi 24 mai, qui confirme que ses membres sont partisans de garder les taux élevés à moyen terme.
"Wall Street a reçu deux coups de poing" qui l'ont maitenu dans le rouge, où elle se trouvait depuis l'ouverture, a conclu Edward Moya, d'Oanda, dans une note.
Cet environnement de taux élevés est, en effet, négatif pour le marché actions, qui espérait, il y a encore peu, un virage monétaire et plusieurs baisses d'ici la fin de l'année. Une série de publications de bonne facture dans le secteur de la distribution n'a pas amélioré l'humeur des investisseurs.
AFP/VNA/CVN